La télédétection consiste en l’observation de la terre à partir de satellite ou d’autres appareils de mesure. Les drones sont désormais utilisés par les chercheurs spécialisés en télédétection. « Cette technologie est l’avenir en télédétection », estime le professeur Montes. « L’utilisation de la robotique en océanographie est récente, mais elle va se développer, car elle offre beaucoup de possibilités. »
C’est précisément l’objectif du projet de recherche OPUS, qui signifie Optimum Processing of Uas optical Signatures, que le professeur de l’ISMER mène avec ses collègues Cristina Barrado et Enric Pastor. « Les drones permettent la détection de cibles qui sont 1000 fois plus petites et plus variables que celles observées par les satellites. Toutefois, il faut pouvoir corriger les distorsions géométriques, la stabilité et la vibration du drone dans la lecture des données. » Ce projet de recherche sur les drones permettra, de plus, de réaliser une série temporelle haute résolution des mesures optiques pouvant être appliquée dans les environnements côtiers de l’Espagne et du Canada afin d’estimer dans l’espace et dans le temps la distribution des composantes bio-géochimies dans les eaux de surface. « Nos résultats auront des applications importantes pour le transport des sédiments et la compréhension des impacts du changement climatique sur la dynamique sédimentaire du littoral. Il s’agit d’un problème majeur des côtes du Saint-Laurent en raison de la fréquence des tempêtes croissantes et du déclin progressif de la couverture de glace sur les côtes de l’estuaire,» précise le professeur Montes.
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