Combien de fois abandonné, combien de fois repris ? ce livre est un prétexte à explorer une époque, avec tout ce qu’il faut d’artificiel pour faire comme si tous les évènements étaient intimement liés : la condamnation de Villon, un complot international, l’ambition de Louis XI, et même l’enfance de Christophe Colomb ! C’est une façon de montrer la fin d’une époque et les prémices d’une autre, soit. Mais après une bonne centaine de pages, le récit m’a lassé. Quelques jours plus tard, j’y suis revenu, et j’y ai trouvé de l’intérêt mais pas longtemps. Et j’y suis revenu quand même, le terminant dans la file d’attente d’une exposition.
Intéressant de voir la façon de maquiller les livres pour les sauver de la censure et de l’inquisition. Intéressant de comprendre les bouleversements de la période. Intéressant aussi de replacer le Testament de Villon dans un contexte où l’écriture était encore en langues mortes, et de souligner que le titre même pouvait choquer dans une société chrétienne qui ne reconnaissait que deux Testaments, l’Ancien et le Nouveau. Mais voilà, les écrits secrets de Jésus, les amours exotiques du poète (et un possible enfant en Terre Sainte, peut-être ancêtre de l’auteur ?), le monde construit sur un complot d’érudits, tout ça me décroche du récit. Et les poèmes de Villon, plusieurs fois rencontrés, ne seront pas publiés : il disparaîtra à la dernière page.