Carrie 2: La Haine

Genre: horreur, épouvante (interdit aux - 16 ans)
Durée: 1h45
Année: 1999

l'histoire: Parce qu'elle est différente, secrète et renfermée, Rachel Lang subit les moqueries de ses camarades de lycée. Privée de l'affection de sa mère, internée depuis de longues années pour schizophrénie, Rachel n'a pas trouvé de réconfort auprès de sa famille adoptive. En outre, la jeune fille est troublée par d'étranges facultés de télékinésie dont elle ignore l'origine. Quand Lisa, sa meilleure amie, se suicide, abusée par un joueur de l'équipe de football, l'univers fragile de Rachel bascule. Piègée et humiliée, Rachel laisse alors exploser le pouvoir dévastateur de sa colère.  

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de revenir sur l'immense succès de Carrie au Bal du Diable, réalisé par Brian de Palma en 1976, et qui fait figure aujourd'hui de classique du genre horrifique. L'annonce d'une suite, donc Carrie 2: La Haine, réalisée cette fois-ci par Katt Shea en 1999, s'annonçait pour le moins périlleuse. Si sur la forme, Carrie 2: La Haine est la suite officielle du premier, sur le fond, le film fait surtout office de remake. En effet, le scénario est peu ou prou le même.
Tout du moins, il n'est qu'une pâle transposition de son modèle.

Attention, SPOILERS ! Rachel n'est pas une étudiante comme les autres ; elle n'appartient pas à la bonne bande, ne porte pas les bons vêtements, ne fréquente pas les bonnes soirées. Mais Rachel a quelque chose de plus : un don de télékinésie qui lui permet de déplacer les choses par la simple force de son esprit. Le jour où, croyant qu'elle peut faire confiance à la bande branchée de la fac, elle s'aperçoit que tout le monde se paye sa tête, la haine de Rachel se déchaîne.
Une super soirée entre copains se transforme alors en véritable massacre.

Au niveau du casting, pas grand chose à signaler. Sissy Spacek est évidemment remplacée par Emily Bergl, une nouvelle sorcière dotée de pouvoirs télékinésiques terrifiants. Paresseux, le scénario de cette suite est encore une fois le même que celui de la version de 1976.
Petite question: quel est alors l'intérêt de cette suite ? Réponse: aucun ! Néanmoins, Carrie 2: La Haine s'inscrit davantage dans le genre "teen-movie" horrifique. Au niveau des thématiques, le film de Katt Shea ne fait qu'esquisser les thématiques pourtant passionnantes du premier.

Faute d'idées ou de pouvoir apporter un certain renouveau à son modèle, Carrie 2: La Haine se contente de marcher sur les plates bandes de son prédécesseur. Evidemment, la comparaison s'arrête bien là. Vous l'avez donc compris: cette suite n'est qu'un sombre navet !
Encore une fois, faute d'un scénario digne de nom, Katt Shea accumule les séquences spectaculaires à grand renfort d'effets pyrotechniques. En vain... Même les protagonistes de cette suite ne présentent aucun intérêt. Leurs différents portraits ne sont qu'une succession de clichés sans queue ni tête.

Il faudra donc se contenter d'une lutte entre une lycéenne rejettée par ses pairs et quelques uns de ses camarades. Bien sûr, Carrie 2: la Haine effectue quelques clins d'oeil à son modèle, mais sans jamais posséder sa force et son propre souffle.
Curieux que cette suite soit également interdite aux moins de 16 ans puisque ce long-métrage est étrangement poli. Oui, on assistera bien à quelques séquences horrifique plutôt bien foutues, mais pas de quoi sauter au plafond non plus. Bref, une suite indigeste et indigne du chef d'oeuvre de Brian de Palma.

Note: 03/20
Note naveteuse: 15.5/20

Carrie 2 - La haine - VO par _Caprice_