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Critiques Séries : The Escape Artist. Mini-series. BILAN (UK).

Publié le 13 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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The Escape Artist // Mini-series. 3 épisodes.
BILAN


The Escape Artist est une mini série étrange mais particulièrement bien construite. Signée par David Wolstencroft (à qui l’on doit le magnifique Shooting Dogs de Michael Caton-Jones ou encore la série MI:5) nous avons ici un très joli exemple de ce que les anglais peuvent faire de bien en termes de fiction. S’appuyant en grande partie sur le talent de David Tennant (Doctor Who, Broadchurch), The Escape Artist tisse alors son histoire de façon intelligente sans jamais déborder afin de tout nous révéler à la fin et nous surprendre. Certes, la fin avec l’enchainement de tous les éléments est presque trop facile, notamment car Maggie fait finalement toutes les déductions pour le téléspectateur jusqu’à celle qui parvient à démasquer ce qu’il s’est réellement passé (mais sans pouvoir dire quoi que ce soit étant donné qu’il n’y a aucune preuve). Mais ce qui permet réellement à The Escape Artist de briller c’est David Tennant. L’acteur est ébouriffant du début à la fin. Je savais déjà qu’il allait être brillant dans ce rôle étant donné qu’il est généralement très bon dans tout ce qu’il entreprend, mais je ne m’attendais pas forcément à ce que son rôle prenne cette dimension.
Will Burton est un jeune et brillant avocat, plein de charme, spécialiste des cas sans espoirs, dans lesquels des accusés sont condamnés d'avance. N'ayant jamais perdu la moindre affaire, il est très demandé. Mais lorsqu'il parvient à faire libérer le célèbre suspect principal d'un meurtre effroyable, son génie se retourne contre lui, avec des conséquences inattendues et effrayantes. Pour ne pas parler de total retournement de situation...
Trois épisodes cela peut être à la fois très court et très long. Dans le cas de The Escape Artist c’est un choix parfait. Notamment car les trois épisodes gèrent une rythmique plutôt effrénée, sans laisser de place à l’ennui. Le téléspectateur est directement mis en condition et ne peut pas en réchapper. Le personnage de Will Burton est un personnage complexe, notamment car il y a plusieurs facettes. A la fois celle de l’avocat brillant mais celui qui est capable de faire des choses pas très orthodoxes pour arriver à ses fins. Cela donne donc pas mal de bonnes choses lors de ces trois épisodes et notamment lors de la seconde partie qui permet d’accélérer les choses et surtout de nous démontrer que tout ce que l’on a pu voir dans la première partie n’était pas du flan. L’orchestration de David Wolstencroft est étonnante car celui-ci parvient à prendre le temps de nous raconter l’histoire du personnage tout en faisant évoluer celui-ci et en nous racontant qui il est réellement. C’est assez étonnant quand l’on regarde The Escape Artist de plus près. Vous ne pensez pas ?

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Pourtant, le premier épisode était bon mais sans être particulièrement exceptionnel. C’est petit à petit que l’oeuvre prend son sens et devient de plus en plus addictive. C’est tellement bien fichu et puis Brian Welsh a mis tout cela en scène de façon très sobre que l’on vit ce que les personnages vivent. Brian Welsh était déjà à l’origine de la très bonne mini-série Mayday (que je vous conseille vivement, surtout si vous avez aimé Broadchurch, je l’ai même conseillé à un ami qui doit encore m’en dire des nouvelles). Au-delà de tout ce que manigance ces trois épisodes, j’ai presque envie de voir encore plus. Je suppose que The Escape Artist pourrait très bien devenir une série judiciaire renouvelable, notamment car la fin n’impose pas la fin de la série. Je ne serais pas contre retrouver Will Burton dans une saison 2. Mais cela est à laisser à BBC One qui devra rendre sa décision prochainement (si elle a envie de le faire). Ce qu’il y a de bien finalement avec The Escape Artist c’est que son créateur sait comment manier le suspense et cela donne forcément des moments de tension particulièrement efficace.
Tout est sobre et pourtant cela fonctionne à merveille. Aussi bien du point de vue des dialogues que de la mise en scène, de la direction des acteurs ou encore du choix de la musique. Tout est au poil. Et ce même si dans tout ça il y a aussi des passages plus imparfaits où l’on cherche à donner un sens à la série. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir à certains moments. Et puis dans tout cela il y a Liam Foyle, le tueur libéré incarné par l’excellent Toby Kebbell. Ce dernier était un personnage tellement fun. Il aurait très bien pu ressembler à une sorte d’Hannibal Lecter. Un tueur avec un charisme bien ficelé. Finalement, j’aurais bien aimé voir un peu plus de The Escape Artist. Les trois épisodes étaient courts et même si le choix est bon (je pense que sur six épisodes on aurait eu énormément de remplissage), il y a aussi de quoi faire autour du personnage de Will. Ce dernier reste finalement très mystique. On ne sait pas tout de lui et il y a encore énormément de choses à découvrir. Je me demande du coup si David Wolstencroft n’avait pas envie au fond de lui de créer une nouvelle série avec un développement sur plusieurs saisons.
Note : 8/10. En bref, un joli suspense, un David Tennant éblouissant et un ensemble rutilant.


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