D’après l’Ordre des Pharmaciens, plus de 500 médicaments sont actuellement en difficulté d’approvisionnement dans le pays. Et ce phénomène touche autant les hôpitaux que les officines.
Il semble que les ruptures de stock des traitements médicaux commencent à s’installer durablement dans le paysage pharmaceutique français. Selon l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, on compterait 45 spécialités indisponibles pour le moment. Mais les chiffres donnés par l’Ordre des Pharmaciens sont autrement plus inquiétants. En effet, selon sa présidente Isabelle Adenot citée par Le Figaro, ce serait en réalité 539 médicaments qui feraient défaut.
Si on se fie aux chiffres donnés par l’ANSM, les plus concernés seraient les traitements pour le système nerveux (18%), les anti-infectieux (17%) et les anticancéreux (11%).
Néanmoins, les données de l’Agence semblent éloignées de la situation réelle. C’est pourquoi il a été mis en place un système d’alerte qui permet aux pharmaciens de remonter jusqu’au laboratoire et à l’ANSM en cas de rupture de stock. Ce logiciel informatique s’appelle DP-Rupture qui a été élaboré en partenariat avec toutes les autorités sanitaires et le ministère de la Santé.
Les causes de ces difficultés d’approvisionnement sont essentiellement liées à la mondialisation que connaît le circuit de fabrication des médicaments. En effet, 60 à 80% des principes actifs sont composés en Inde ou en Chine. Il suffit donc qu’une de ces usines de production connaissent un problème pour que l’ensemble du processus d’élaboration soit bloqué. A terme, cette méthode fonctionnement pourrait causer un véritable problème de santé publique.