L'autre soir, après avoir réécouté le premier album de Aztec Camera, il me prit l'envie de me replonger dans la pop écossaise des années 80 à 2000, de Orange Juice à Franz Ferdinand en passant par The Wake et The Shop Assistants. L'Ecosse oui, mais le Pays de Galles alors ? Bah, les Gallois ont moins marqué l'histoire du rock, hein. Mis à part, l'alter ego de Lou Reed au sein du Velvet Underground, John Cale, aucun nom incontournable me vient immédiatement à l'esprit. Je compte sur vous pour me rafraîchir la mémoire. Il y a bien les formations plus récentes comme Super Fury Animals ou Manic Street Preachers, mais rien qui ne me transcende non plus. Vue mon entrée en matière, vous aurez compris que la chanteuse dont je vais vous parler aujourd'hui est originaire de cette nation du Royaume-Uni. Elle a d'ailleurs joué avec les deux groupes susnommés. Elle chante même parfois en gallois. Elle n'est en rien la fille de Simon, le chanteur du groupe de coiffeurs pour midinettes des années 80, Duran Duran. Malgré l'esthétique de la pochette, sa musique n'est pas de la pop lisse et sucrée façon swinging sixties non plus.
Non, "Mug Museum" est déjà son troisième disque - parfois, je me demande comment j'arrive à louper autant de trucs - et on peut dire que la Cate en question, loin de la future reine d'Angleterre, a du caractère et du style. Son album flirte quand même avec les années 60, mais c'est plutôt vers l'univers d'une Nico que le parallèle est le plus flagrant. Mais la Nico des débuts, période "Chelsea Girl" aux chansons encore immédiatement accrocheuses. On pense aussi plus récemment à Laetitia Sadier, l'ancienne chanteuse de Stereolab ou à St Vincent. Sous ses airs de ne pas y toucher, Cate Le Bon possède un fort pouvoir addictif, en témoigne les excellents "Are You With Me Now ?" ou "I Think I Knew" en duo avec Perfume Genius.