C’est ce que suggèrent ces 2 études de l’Université de Pennsylvanie, présentée au Congrès annuel Neuroscience 2013 (San Diego). Les bactéries vaginales et une protéine spécifique du placenta pourraient « communiquer le stress de la mère au bébé » et contribuer ainsi risque de troubles neurologiques comme l’autisme et la schizophrénie. Ces travaux non seulement apportent une explication de la transmission du stress mère-enfant mais identifient aussi un nouveau biomarqueur de risque de trouble neurologique chez l’enfant.
De nombreuses études ont déjà montré que le stress et les contraintes ressentis par les mères pendant la grossesse affectent le développement neurologique d’enfant mais les mécanismes sous-jacents restent mal connus.
Une protéine spécifique dans le placenta, OGT, joue un rôle protecteur sur le développement cérébral de l’enfant : Une seconde étude menée sur l’animal montre qu’une protéine spécifique dans le placenta, OGT (O-linked-N-acetylglucosamine transferase), peut avoir des conséquences sur le développement cérébral de l’enfant. Or cet enzyme déjà connu pour affecter une grande variété de fonctions de régulation, dont le développement, est trouvé à des niveaux plus faibles dans le placenta des mères stressées. Et lorsque les chercheurs manipulent ces niveaux chez la souris, ils obtiennent des effets similaires à l’effet du stress maternel sur la mère, et constatent sur la descendance devenue adulte, une plus grande sensibilité au stress, très semblable à celle retrouvée sur la progéniture de mamans souris stressées. Des résultats qui suggèrent que l’OGT du placenta peut jouer un rôle protecteur pendant la grossesse mais aussi servir de biomarqueur pour toute une gamme de troubles du développement neurologique chez les enfants.
Source: Neuroscience 2013 Study shows moms may pass effects of stress to offspring via vaginal bacteria and placenta
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