POST-PUNK - Trois ans après HIDDEN, These New Puritans ralentit le tempo et devient indolent et surprenant. En marge de tout, leur aura est toujours là… quelque part, planant au-dessus d’un champ de roseaux (trop facile… je sais).
Je dois l’avouer, These New Puritans n’a jamais fait vibrer mes neurones et encore moins mon MP3. Je ne pense pas posséder un seul morceau d’eux hormis le "Elvis", et encore, je ne sais pas où je l’ai classé ! Alors, autant dire que mes souvenirs étaient flous et que je suis arrivée en territoire quasi inconnu.
Dès le premier titre plus que dépouillé, tout n’est que complexité, pureté, délicatesse et finesse… avec ce petit plus intelligent dans l’agencement des titres. Cela pourrait faire penser qu’un Scott Walker ou les Radiohead ont mis leur grain de sel, tellement These New Puritans naviguent loin de la pop ordinaire. Cela s’appelle aussi : se mettre en marge… et côté marge, ils en ont à revendre !
"The Light In Your Name", planante, et "Fragment Two" que, personnellement j’adore, varient les instrumentations (piano, cordes, cuivres, synthé, etc.) et jouent avec des (nos) silences (d’admiration ? d’incompréhension ?). Car, attention, ici, vous pénétrez dans un univers à la fois sombre, vibrant, dissonant et d’une indolence à vous mettre les nerfs en pelote. Si, si, c’est tellement tactique que j’en étais à me torturer l’esprit pour survivre à "Spiral". Alors, sortir de ce champ de roseau (le titre éponyme est d’une sobriété et d’une noirceur effrayantes) est difficile et troublant.
Y rentrer est sûrement le plus difficile à faire, pourtant, cela serait dommage pour vos petites oreilles de ne pas s’aventurer vers ce minimal mais nécessaire kit de survie musical.