A croire que le cinéma n’a plus d’idée … adaptations de bouquins, adaptations de BD, bientôt adaptations de prospectus publicitaires, … Que dire à part qu’on en mange à toutes les sauces. Pour autant, du franco-français, en comédie, c’est alléchant, surtout avec Popaye comme beau gosse (âgé) de service.
Arthur est un jeune bobo de gauche qui rêve d’un poste prestigieux dans le monde politique française. Heureusement, il est recommandé par bon nombre de ses connaissances auprès du ministre des Affaires Etrangères, Alexandre. Premier hic ? le gouvernement est de droite. Passé ce premier frein, il faut faire ses preuves et trouver ses marques. C’est ainsi que la hiérarchie fort simple (ahem…) de l’administration française s’ouvre à lui et lui permet de découvrir un nouveau monde où les coups bas sont des signes d’amour et les félicitations, des coups en traitres.
Place à une succession de grandes phrases et citations qui n’ont ni queue ni tête mais où tout à chacun trouvera un sens unique : des qui pro quo en chaîne, des interprétations comiques, … Le film ne s’arrête jamais et garde un rythme soutenu mais non étouffant. On suit et on se délecte de l’ambiance bonne enfant du film. On trouve toujours une allusion à une expérience passée ou présente qui nous permet de nous identifier à Arthur.
Cependant, trois points font perdre au film sa perfection :
- la compagne d’Arthur est totalement effacée
- parler des expulsions de famille et écoliers est trop dans l’actualité pour en rire dans un film et du coup, la petite anecdote portée à l’écran est mal placée
- la fin est catapultée : on est dans le rythme, on s’attend à ce que le film se poursuivre et au final, le générique apparaît à l’écran
Pour autant, le film est un régal qu’on savourera à n’importe quelle heure.