Cela faisait un moment que je n’avais pas pris le temps d’aller au cinéma et tous les bons retours que j’ai eus sur Gravity, le nouveau long métrage d’Alfonso Cuarón (les fils de l’homme) m’ont donné vraiment envie de retourner dans une salle obscure. J’ai eu bien raison car encore une fois, le réalisateur nous offre une œuvre aussi belle sur le fond que sur la forme.
Synopsis
Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’univers. Le silence assourdissant autour d’eux leur indique qu’ils ont perdu tout contact avec la Terre – et la moindre chance d’être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d’autant plus qu’à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d’oxygène qu’il leur reste.
Mais c’est peut-être en s’enfonçant plus loin encore dans l’immensité terrifiante de l’espace qu’ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre…
Premier point fort, Alfonso Cuarón arrive à nous offrir un film juste et sans effets tapageurs qui a, en outre, le bon goût de tenir sur 1h30. Je tiens à le signaler car il me semble que de nombreux réalisateurs ont perdus de vue que la qualité d’un film ne se mesure pas à sa longueur… (oui c’est à toi que je parle Peter Jackson ^^).
Space-opéra contemplatif, Gravity tient sur un scénario très simple mais hyper efficace et surtout s’avère porté par des acteurs expérimentés (George Clooney et Sandra Bullock) et très bien dirigés. Je tire d’ailleurs mon chapeau à Sandra Bullock, dont on sous-estime à tort le talent d’actrice. Émouvante de bout en bout et toujours juste, elle arrive à nous faire ressentir (tout particulièrement lors de la scène d’ouverture du film) les tensions et les peurs qu’elle ressent face à des évènements hors de contrôle auxquels elle n’est pas vraiment préparée.
Certes, le film n’évite pas certaines facilités dans le pathos mais il reste vraiment solide. S’il ne donne pas l’impression d’être dans le clinquant et la débauche d’effets, il est avéré qu’il repose très clairement sur de réelles prouesses techniques qui ont permis de réaliser les scènes d’apesanteur de façon tout à fait crédible.
A noter d’ailleurs que si en général je ne suis pas très fan de 3D, je trouve qu’ici les effets ont été vraiment très bien intégrés et méritent que l’on privilégie la 3D à la2D.
En bref, Gravity est un space-opéra remarquablement mis en scène qui propose un suspense haletant du début à la fin et démontre, s’il fallait encore le démontrer, à quel point Alfonso Cuarón est un grand réalisateur (il ne faut pas oublier que son travail sur le 3ème volet des aventures d’Harry Potter a été remarquable). Peut être, à mon avis, un peu en dessous des fils de l’homme qui m’avait encore plus captivée, Gravity reste un film à voir absolument et si possible sur grand écran.