Le 6 décembre 2013 DrépanOpéra vous offre le dernier air composé par Giacomo Puccini pour Turandot

Dans une Chine médiévale imaginaire, la cruelle princesse Turandot dont la beauté est légendaire attire à Pékin de nombreux prétendants lesquels doivent se soumettre à une terrible épreuve : s’ils élucident les trois énigmes que leur propose la princesse ils gagnent la main de celle-ci ainsi que le trône de Chine ; s’ils échouent, c’est la décapitation qui les attend. Les trois énigmes sont présentées par PING, Grand Chancelier de Chine , PANG, Grand Maître des provisions et PONG, Grand Maître de la cuisine impériale .

Les trois réponses aux énigmes sont : L'espoir, le sang, et Turandot elle-même. Calaf, le "prince inconnu" fils de Timur, roi de Tartarie en exil sort vainqueur. Face à Turandot, désemparée, il accepte généreusement de la libérer de son engagement si elle parvient à connaître son nom avant le lendemain, à l'aube.

C'est la nuit. Calaf attend le jour plein d'espérance. Ping, Pang et Pong tentent vainement d'apprendre son nom en torturant  la jeune esclave, guide de Timur  Liù, qui déclare qu'elle seule connaît l'identité de l'étranger. Elle se poignarde pour sauver le prince, et emporte le secret dans la tombe. (Cette mort de Liù est la dernière partie composée par Puccini avant sa propre mort.)

Turandot demande à Liú pourquoi elle résiste si bien à la torture. Elle répond que son amour pour le « Prince inconnu » l’empêche de dire son nom. Elle chante que le cœur glacé de Turandot sera un jour réchauffé par Calaf et que Turandot l'aimera comme Liú l’aime maintenant.

« Tu, che di gel sei cinta »,
Vous qui êtes recouverte de givre
Vaincue par tant de flammes
Vous aussi allez l’adorer !
Avant l'aube, je ferme les yeux, fatiguée,
Ainsi donc il a gagné une fois plus
Donc je ne le verrais plus jamais.

La Soprane Lyz BOULA interprète cet air avec conviction ! 

A la fin de l'histoire Turandot déclare qu'elle connaît le nom de l'inconnu : il s'appelle « Amour ».

La première eut lieu le 25 avril 1926 à La Scala de Milan, sous la direction d’Arturo Toscanini ! Le chef d’orchestre, juste après l’air de Liú « Tu, che di gel sei cinta », déposa sa baguette, se tourna vers le public et dit : « C’est ici que Giacomo Puccini a interrompu son travail. La mort, cette fois, fut plus forte que l'art. » La salle resta silencieuse quelques instants avant d'éclater en une formidable ovation.

Les billets sont en vente auprès des Rotariens !