Où l'on s'amuse des commentaires sur la récente dégradation de la note de crédit de la France.
Le 14 janvier 2012, nous pouvions écrire: "Sarkozy n'est plus Triple A."
L'une des trois agences venait de retirer à la France la fameuse note de crédit AAA. Pour l'ancien monarque, la nouvelle était grave. Depuis des mois, Nicolas Darkozy s'était rabattu sur le maintien de ce Triple A comme le meilleur des bilans, la meilleure des notes, la plus grande des satisfactions.
L'antisarkozysme était si fort, de gauche à droite, qu'il ne lui restait plus que cela. Un vendredi 13 janvier, Standard and Poors avait donc retiré à la Sarkofrance son fameux hochet.
Vendredi 8 novembre 2013, la même agence récidive, plus modestement mais tout aussi sûrement. La France y perd son "+" pour descendre du AA+ au tout simple AA.
L'explication est double: primo, le ras-le-bol fiscal généralisé qui s'exprime un peu partout dans le pays rendrait impossible toute nouvelle levée d'impôt. Secundo, l'équipe Hollande ne ferait pas suffisamment d'économies budgétaires.
La décision de SP a attiré nombre de critiques et finalement pas mal d'indifférence. Le gouvernement lui-même a raillé la nouvelle, de façon trop polie chez Pierre Moscovici, de façon cinglante chez Arnaud Montebourg.
L'impact de cette décision est prévu quasi-nul par les "milieux autorisés" sur le coût du crédit du pays. Les marchés n'ont d'ailleurs que peu réagi vendredi. Le taux d'emprunt à 10 ans ce 8 novembre restait même inférieur à ce qu'il était après la dégradation de janvier 2012...
Plus grave, l'économiste Pauk Krugman a livré une violente attaque de l'agence quelques heures plus tard, en fustigeant ses partis-pris idéologiques. SP n'y connait rien de la solvabilité du pays.
On retiendra que les agences ont bien du crédit à reconquérir. Leur notation, comme en 2012, n'entraîne plus grand chose quand il s'agit de pays tels la France. Et leurs argumentation ne séduisent plus.
Merci à Chroniques (politiques)
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