Une fessée aujourd'hui, un avenir peut être détruit par la suite...

Publié le 15 octobre 2013 par Juliette Conboudu @Conboudu_Blog
Ce billet né car je suis révoltée par la violence dont fait preuve le monde aujourd'hui. 

Ce billet né suite à un article paru sur un papa qui donna une fessée à son enfant de 9 ans juste parce qu'il n'a pas souhaité lui dire bonjour...

Ce billet sera traité avec mes émotions d'enfant battu, de maman que je suis devenue. 

Ce billet va certainement vous révolter mais je tiens avant toute chose à soulever certains points et surtout que cela nous amène à la réflexion. 

Je ne veux pas de jugement juste un échange entre adultes civilisés qui partagent leurs opinions. 

Merci !

Alors voilà, j'ai découvert ce matin grâce à Supamam (https://www.facebook.com/leblogdesupamam) un article sur ce papa qui aurait donné la fessée à son fils de 9 ans et qui a été condamné à 500 euro d'amende. De plus 150 euro devront être donné à la maman.

Alors, voilà. Je suis contre la violence pour plusieurs raisons :

1. J'ai été battue par une femme, ma génitrice.

Cette femme était capable de m'attraper par les cheveux et de me jeter la tête contre le mur. Ce jour là, un jour de vacances scolaires en février à Luchon, je devais avoir 12 ans en moyenne.

La raison : j'avais pris ma douche après mes frères et soeur et juste avant elle. Il n'y avait plus d'eau chaude. Cela était donc de ma faute. J'avais vidé le balon d'eau chaude. C'est ma soeur qui était présente qui m'a sauvé.

Elle a su se faire pardonner en : m'interdisant d'en parler à qui que ce soit sous peine de sanction et en me faisant une tresse africaine pour me faire jolie. J'avais le crâne en feu et pleurait en silence de douleur et de peur. J'ai envie de pleurer rien que d'écrire ces quelques mots encore aujourd'hui et j'ai 29 ans.


2. Cela suscite la peur, la crainte chez l'enfant.

Depuis quand faut il frapper pour se faire entendre ? La violence est réservée à ceux qui sentent qu'ils perdent le contrôle face à leurs enfants. La communication n'est donc pas primordiale dans ce genre de rapport puisque c'est la peur qui domine.

La communication est primordiale. C'est grâce à cela que nous pouvons traiter nos émotions à leur juste valeur. Nos enfants ont besoin d'amour pas de haine.

3. La violence crée des traumatismes !

Je suis traumatisée encore aujourd'hui, pour preuve. La moindre scène de violence me fait peur. Le moindre geste déplacé d'une personne même inconnue crée chez moi un sentiment d'insécurité. Je ne suis donc pas ouverte à la communication. J'ai plutôt tendance à me renfermer. On prend ça pour du snobisme de ma part...

4. La simple fessée peu déraper quoi qu'on en dise.

Beaucoup de personnes disent que la fessée n'a jamais tué personne. Ou alors, vous connaissez l'expression " Il y a des claques qui se perdent..."
Certes, je ne suis pas morte par la fessée. Pour preuve. Mais quand celle-ci va au-delà ? Que devons nous faire ? Quand savons nous que c'est une fessée de punition juste ou une fessée de décharge de tension du parent ? Ce que je veux dire ici, c'est que bien souvent, après une journée de travail ou après une mauvaise nouvelle, en tant qu'humain nous pouvons aller mal. Nos enfants n'ont pas conscience des problèmes des adultes même les ado, je vous le certifie. Alors la claque est souvent partie par surcharge émotionnelle du parent et non par véritable punition à une bêtise qui en tant normal un simple avertissement aurait suffit.

Ce papa, parlons-en. Alors je ne défends pas son geste, loin de là. Je vais juste poser un tas de questions pour essayer de comprendre. Bien évidemment je n'aurais aucune réponse mais je pense qu'il faut aller bien au delà de ce que peuvent raconter les médias. Les gens se cantonnent à ce qu'ils lisent pour juger car ils aiment ça mais au final, que ce passe t'il vraiment ?
Le papa a fait un geste impardonnable c'est évident, mais qui a t'il der
rière ?

- Pourquoi tant de médiatisation ?

Intéressons-nous à la vie de ce papa en instance de divorce... Intéressons-nous à la vie de ce jeune garçon de 9 ans partagé entre ses parents.

1. Pourquoi ce petit garçon de 9 ans refuse de dire bonjour à son papa ?

2. Pourquoi donner des dommages et intérêts à la maman ?

3. Qui l'a dénoncé ? La maman ? La grand-mère ? Le voisin ?

4. N'y a t'il pas un conflit d'intérêt entre les parents ?

5. Le petit garçon ne subirait il pas chez sa mère de mauvais traitements lui même non pas physiques mais psychologiques pour ne pas vouloir dire bonjour à son père ?

6. Le petit garçon n'exprime t'il pas juste son besoin de se faire entendre et écouter ?

7. Ce père n'est il pas au bout du rouleau ? A t'on besoin d'en rajouter ?

8. La mère n'est elle pas en accord avec cette fessée ?

9. L'enfant n'entend t'il pas des critiques sur ses parents qui pourraient expliquer son comportement ?

...

Je vous laisse vous poser tout plein d'autres questions...

J'ai donc été battue enfant et pas de simples fessées. J'ai subi une violence psychologique intense depuis ma naissance.
Aujourd'hui cette femme qui est ma génitrice s'en sort alors qu'elle ment à tout le monde depuis des années et même au travers de ses biographies qui sont publiées.

Aujourd'hui j'ai réussi à avoir une vie de famille, à trouver un homme. Je me documente pour essayer de ne pas tomber dans le même schéma.

Je suis contre la violence car pendant des années j'ai souffert des coups, souffert psychologiquement. J'ai encore des séquelles. J'ai encore peur des gens, peur du jugement, peur de me tromper en permanence sous peine de sanction, peur que l'on me fasse du mal et surtout peur de faire du mal à mes enfants un jour. C'est une horreur de vivre dans la peur mais c'est ce que la violence subit depuis toute gamine m'a appris à faire.  

Je suis une personne qui n'a pas de tact car je suis contre le mensonge tellement j'ai vécu dedans, tellement on m'a forcé à mentir. Je suis intransigeante avec beaucoup de choses ce qui fait de moi une personne certainement dure mais c'est juste que j'ai été une personne blessée et détruite par une mère qui n'a rien su m'inculquer à part la violence, le mensonge, l'opportunisme. Une mère qui m'a privé de mon père pendant des années. 

D'autres enfants qui ont été battus peuvent eux même être violents adultes.  

Ce que je veux dire c'est qu'une fessée marque, certes elle n'a jamais tuée personne mais vous ne savez pas l'impact qu'elle aura sur l'aspect psychologique de votre enfant. Une simple fessée peut être destructrice et marquer à vie. Les connexions synaptiques de nos enfants sont sans cesse en évolution et en construction alors que notre cerveau adulte est terminé si je peux dire, pour être simpliste. 



Je ne juge pas les gens qui mettent des fessées, simplement je refuse que cela soit fait en ma présence car j'ai peur de cet acte encore aujourd'hui. 

Une fessée aujourd'hui, un avenir peut être détruit par la suite... 

Dans mes articles en général je ne parle pas d'éducation mais d'accompagnement. 

Il existe des méthodes d'accompagnements positifs, la parentalité positive, ça vous parle ? J'en parle dans mes précédents articles grâce à mes articles sur les livres d'Isabelle FILIOZAT. Je sais, j'en parle souvent mais j'adore. 

Je suis également partante pour vous faire découvrir PEPS, le magazine de la parentalité bienveillante et positive. 

Vous pourrez trouver également un article sur l'association dont je fais parti, "la graine qui pousse" qui propose des ateliers Faber et Mazlish...
Enfin voilà, je m'arrête là. 
A vous de jouer ;-)

#fessée #journéesansfessée #stopàlaviolence

Une journée sans fessée

La justice toulousaine a-t-elle eu la main lourde, comme celle de ce père qu'elle a condamné à un mois de prison avec sursis pour avoir corrigé son chapardeur de fils âgé de 8 ans à coups de...

http://www.ladepeche.fr/article/2008/04/29/451293-une-journee-sans-fessee.html