A la fin des 50’s, le jeune Ripley est envoyé des EU par le père de Dick Greenleaf pour convaincre son fils de revenir au pays. Ripley envieux de faire partie de ce monde de riches va tenter de prendre la place de celui qu’il doit ramener.Remake de « Plein Soleil » de René Clément et toujours tiré du roman de Patricia Highsmith, ce film ne parviendra pas à détrôner la version française. D’accord, Minghella est plus proche du roman en abordant bille en tête l’ambigüité sexuelle de Ripley. Mais là où René Clément installait un climat pesant par des gros plans et huis clos terrible sur le yacht, Minghella décide de nous faire le tour operator de l’Italie des 50’s. D’accord, les décors sont idylliques et la dolce vita est perceptible, le swing vient s’ajouter à l’image d’Epinal ; mais çà reste un « Plein soleil » à la sauce grand studio hollywoodien. En effet, là où Clément fait confiance à l’intelligence du spectateur qui va découvrir petit à petit la complexité de la personnalité de Ripley ; Minghella use lui d’effets hyper appuyés et d’un scénario manquant clairement de subtilité. Ultra explicatif, le scénario tue le film dès la mise en place. Celle-ci ne faisait pas parti du film de Clément ; là on comprend tout de suite que Ripley est un usurpateur. Un film pour bouffeur de pop corn de fait ; pourquoi faire disparaitre si tôt toute l’opacité du personnage. Et pour finir, à vouloir rendre son Ripley très complexe dans un second temps, il nous perd carrément en route.Vous comprendrez que je vous conseillerais de voir plutôt la version française de 1960. Le trio d’acteur de l’époque (Delon-Ronet-Laforêt) écrase complètement le casting trois étoiles mais hyper fade de la version US. Seul Jude Law en dandy tire son épingle du jeu.
Sorti en 2000