Birthmarked, Tome 1 - Caragh M. O'Brien

Par Ptitetrolle

Auteur : Caragh M. O'BrienCycle : Birthmarked
Édition : Square FishLangue : AnglaiseParution : 2011
Pages : 362Prix : $9.99
Genre : Science-Fiction, Jeunesse
C
eux qui portent la marque sont la clé de l'avenir.
Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

V
oilà plus d’un an que ce livre traîne dans ma PAL. J’ai décidé de l’en sortir récemment afin d’avancer dans plusieurs challenges, mais aussi pour me remettre un peu à la lecture en VO. Sur ce point là c’est plutôt réussi : j’ai eu un peu de mal pendant les 100 premières pages, et puis ensuite, avec un peu de concentration, je me suis bien immergée dans le texte et dans la langue, ce qui m’a permis de le lire sans trop de difficultés. Bon, c’est toujours plus lent de lire en anglais, et plus fatiguant aussi, mais j’en suis contente et je me dis qu’il faudrait vraiment que je me force à lire plus dans cette langue !
Revenons au livre en lui-même : j’avais lu à l’époque de sa sortie que Birthmarked était une dystopie de qualité. Je dois avouer que l’auteure propose un récit qui certes, relève du genre « young adult », mais qui se révèle plus mature que d’autres livres estampillés YA. A ce titre, l’héroïne fait davantage figure d’anti-héroïne : elle est loin d’être un canon de beauté, puisqu’elle a été défigurée lorsqu’elle était bébé (une brûlure qui a provoqué une cicatrice sur la moitié de son visage). En conséquence, on comprend qu’elle a souvent été mise à l’écart et que beaucoup de parents empêchaient leurs enfants de jouer avec elle lorsqu’elle était petite : elle était considérée comme une marginale.
Cet aspect du livre m’a plu, j’aime bien les héroïnes un peu torturées, qui sont fortes mais qui pourtant manquent de confiance en elles. Gaia arrive à se faire apprécier des autres, alors même qu’elle essaye à tout pris d’éloigner ou de détruire tout ce qui pourrait conduire à une relation trop proche avec quelqu’un, par peur de souffrir. En tout cas j’ai apprécié Gaia parce qu’elle est différente des héroïnes qu’on rencontre en général dans la dystopie : elle est loin d’être naïve et apprend rapidement, ce qui la conduit très vite à comprendre ce qui ne tourne pas rond dans le système qui régit l’Enclave.
La trame du récit et les rebondissements sont assez classiques (certains passages sont prévisibles, et la fin ressemble étrangement à celle de Delirium T.1). Cependant, le fond de l’histoire et les questionnements qu’elle soulève sont assez originaux : on y aborde le thème de la génétique, de la consanguinité, du contrôle des naissances et des mariages, de la définition de la famille (comment un enfant adopté doit-il considérer ses parents biologiques ? Et ses parents adoptifs ?). Bon, je vous avoue que certaines explications m’ont parues un peu tirées par les cheveux, mais dans le fond, les idées sont bonnes.
Globalement, le récit se déroule sur un rythme assez lent au départ, puis finit par s’accélérer et par happer facilement le lecteur, malgré quelques rebondissements prévisibles. Dans l’ensemble, j’ai apprécié le roman même si je n’ai pas été emportée par les émotions et que je ne ressens pas un besoin énorme de lire la suite de la saga.

Birthmarked est une dystopie plus mature que bien d'autres romans young adult, avec une anti-héroïne en guise de personnage principal. Malgré des rebondissements souvent prévisibles et une trame très classique pour ce genre de roman, les thèmes abordés sont originaux et bien trouvés. J'ai pris plaisir à lire ce premier tome, même si l'histoire mets un peu de temps à démarrer et que davantage d'émotions dans le récit aurait été un plus.
7/10
15/20
8/20
Des symboles