Comme d’habitude, la catégorie « visite d’ateliers » ne comporte pas vraiment de commentaires sur les œuvres de l’artiste. Juste une ambiance. Une atmosphère que j’aime bien.
C’est au sous-sol de leur maison. Le couple s’est aménagé un grand atelier pour y travailler ensemble. Depuis que l’âge de la retraite leur permet de s’éclater dans leur passion commune, madame et monsieur Lepoivre s’essaient au dessin, à la peinture et à la sculpture.
Une longue salle. Comme un large couloir. Bien éclairé. Et des travaux accumulés partout, à ne plus savoir où regarder… Une impression de fourbi très sympa, mais, en même temps, de pièce bien ordonnée … C’est selon ! D’ailleurs, on vous informe dès l’entrée: à gauche c’est madame; à droite, c’est monsieur. Quoique…. C’est de vous, ça? Ah! Non! ça , c’est à mon mari! Confusions faciles. Bon! On ne va pas tenter de trop distinguer! L’essentiel n’est sans doute pas là.
On est dans un lieu qui respire bon l’expérimentation, la recherche, l’enthousiasme et l’amour de l’art. Et l’étrangeté de cet endroit, c’est la marche en avant complètement jumelle de ces deux conjoints, Christiane et François. Chacun son chemin, certes, mais ils avancent main dans la main.
Les sculptures vous happent en premier. Celles de madame, d’abord. Des corps mariés à des bois flottés. Les formes des uns et des autres se faisant écho. Puis, les terres cuites de monsieur. Parfois lisses (comme ses comiques petites bonnes femmes rondouillardes), parfois au contraire profondément marquées du travail des doigts (têtes de chevaux , en particulier).
Et puis, des petites tables où sont rangés pots, tubes et pinceaux, des livres d’art à portée de main, des cadres sagement posés par terre tout le long de la salle, une toile en devenir sur un chevalet, des feuilles glissées par dizaines dans de géants cartons à dessin, des toiles entassées sur de grandes étagères… « Ce sont nos gammes » disent-ils. Des tentatives, des audaces, des expériences… On feuillette tout cela, on picore et, de-ci de-là, on fait émerger une belle réussite. Un bel espoir.
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