Avec les copains, on va voir du foot de la NFL depuis 2004. Comme on essaie de changer de destination chaque année, on commence à avoir fait le tour de ce qui se peut en auto le temps d’un weekend. Cette année, on a décidé de casser le cochon. New Orleans!
Comme c’est Simon qui organise le tout, c’est lui qui décide la date selon sa disponibilité, et les autre suivent, ou non. C’est donc neuf beaux niochons qui s’envolent pour la « Grosse Facile » pour un match en prime time, face aux bipolaires Cowboys ! Oui môsssieur!!!!
Faut savoir que si c’est sexy de vivre un SNF, ça se paye. Nos billets se détaillent 364$$ CAN. Comme le dirait Stéphane Ouellet : Packlow. Mais bon, une fois n’est pas coutume, pis les enfants, ça aiment ça le baloney.
On arrive le vendredi en pm. L’action à New Orleans, ça se passe essentiellement dans le quartier français, dit « le Vieux carré » (En fait, c’est plus un rectangle, mais à Rome, fais comme les Romains). C’est au milieu de ce dit Carré qu’on trouve la mythique « Bourbon Street » Je sais pas pour vous, mais moi, j’avais une image un peu romantique de cette rue de la fête. Concrètement, c’est trash en ti-pépère!! Mettons un kilomètre de bar de totons, de musique rock et de pizza à une piasse. Pis ça ferme… pas. On y boit surtout des drinks sucrés à base de rhum avec des noms « exotiques » : Hand grenade, Hurricane, Voodoo daiquiri…L’important c’est que ça saoule. Ça peut être le fun un soir, mais c’est pas propre. L’humain, c’est pas à son meilleur quand ça voit double. Pis ça sent le ti canard à patte cassé.
Mais la ville n’est pas que défi pour le foie. Y’a aussi une signature architecturale unique, une ambiance mississippienne très cool. L’héritage français se voit plus sur le nom des rues que dans la yeule des locaux, mais ça garde son charme.
Pis le crocodile, ça goûte le poulet. Anyway, quand c’est pané, ça goûte surtout la panure.
Mais bon, jasons foot.
Constat 1): À NO, les couleurs de LSU prennent autant de place que celles des Saints, même si l'Université est située à Bâton Rouge. Une partie du campus de Tulane est pourtant tout près du centre-ville. Mais comme cette université n’a à peu près rien donné au monde à part une faculté de maladies tropicales et Matt Forte, c’est peut-être normal.
Constat 2) Dallas c’est pas si loin de NO. Il y avait donc un bon contingent de fans texans en Louisiane ce weekend. Le partisan-type du Dallas voyage léger : il ne porte QUE son gear des Cow-boys. En tout temps. Ça devait sentir l’amour dans les hôtel du Big Easy lundi matin… Mais il n’est pas trop wabo, même si il est en vacances. Faut dire que sur Bourbon, ça se perd dans la masse.
Jour de match :
Conseil : Il faut gérer son alcool lors d’un SNF. La game est loin dans la journée… Il n’y a pas vraiment de tailgate autour du Superdome. Le parking ne le favorise pas. Mais comme le quartier français est à 20 minutes de marche, le fond de broue se prend là, et la tite marche digestive est bienvenue. Il y a quand même une grosse « Place des champions » où un simili Helmut Lotti chantait du Queen quand on est passé à travers. Ça… c’est ça.
Le Superdome. On est pas chez Jerry Jones. Les écrans sont modestes, et le bedingbedang est limité. Mais, ben franchement, il ne m’a rien manqué. La photo qui coiffe l'article nous montre la vue de nos sièges. (NDLR: cliquez sur la photo, elle est grande et détaillée!)
Dans le pit, mais on voit vraiment bien. J’aime ça voir les longs jeux se déployer, Et c’est très drôle de crier : Y’EST LIBRE, STILLS Y’EST LIBRE, ENVOYE TABOIRE!!! »
Même de loin Jimmy Graham est gros. Même de loin, Dez Bryant est chiant. Même de loin, Jason Garret est roux.
Je vous ne vous résumerai pas le match en détails, Wallette l’a bien fait pour vous. Mais le grinding des Saints étaient très impressionnant vu d’en haut. J’avais vraiment la mesure de ce qu’est « traverser un terrain ». Plus d’une fois. Pauvre Romo. Pas poche, mais dépassé. Aucune solution. El gros Rob Ryan se souvenait encore des patterns de son ancien club faut croire. Demarco Murray a réussi quelques belles courses, mais Dez a été enterré sous les double coverage. Ingram a connu une bonne game, mais doux Jésus qu’il était crinqué! Le Sudafed, faut pas en prendre plus que trois boîtes, mon Mark… Brees est une machine. Et même de loin, il a l’air gentil. On a déjà vu des fins de match plus excitantes, mais quand tu prends pour les vainqueurs, c’est moins chiant. Mais si le premier TD des Saints fut accueilli à coup de High-fives à tout le monde et à son prochain, on était rendu aux applaudissements de golf pour le dernier.
C’est donc satisfaits et repus que nous sommes redescendus dans le quartier français pour prendre une dernière sloshe aux raisins et au rhum, Le débat est lancé pour nous. L’an prochain, ce sera Chicago ou Seattle.