Récit de voyage pour vous ce matin: notre vieil ami Sébastien Rajotte nous relate son aventure au match Cowboys-Saints!
Avec les copains, on va
voir du foot de la NFL depuis 2004. Comme on essaie de changer de
destination chaque année, on commence à avoir fait le tour de ce
qui se peut en auto le temps d’un weekend. Cette année, on a
décidé de casser le cochon. New Orleans!
Comme c’est Simon qui
organise le tout, c’est lui qui décide la date selon sa
disponibilité, et les autre suivent, ou non. C’est donc neuf beaux
niochons qui s’envolent pour la « Grosse Facile » pour
un match en prime time, face aux bipolaires Cowboys ! Oui
môsssieur!!!!
Faut savoir que si c’est
sexy de vivre un SNF, ça se paye. Nos billets se détaillent 364$$
CAN. Comme le dirait Stéphane Ouellet : Packlow. Mais bon, une
fois n’est pas coutume, pis les enfants, ça aiment ça le baloney.
On arrive le vendredi en
pm. L’action à New Orleans, ça se passe essentiellement dans le
quartier français, dit « le Vieux carré » (En fait,
c’est plus un rectangle, mais à Rome, fais comme les Romains).
C’est au milieu de ce dit Carré qu’on trouve la mythique
« Bourbon Street » Je sais pas pour vous, mais moi,
j’avais une image un peu romantique de cette rue de la fête.
Concrètement, c’est trash en ti-pépère!! Mettons un kilomètre
de bar de totons, de musique rock et de pizza à une piasse. Pis ça
ferme… pas. On y boit surtout des drinks sucrés à base de rhum
avec des noms « exotiques » : Hand grenade,
Hurricane, Voodoo daiquiri…L’important c’est que ça saoule. Ça
peut être le fun un soir, mais c’est pas propre. L’humain, c’est
pas à son meilleur quand ça voit double. Pis ça sent le ti canard
à patte cassé.
Mais la ville n’est pas
que défi pour le foie. Y’a aussi une signature architecturale
unique, une ambiance mississippienne très cool. L’héritage
français se voit plus sur le nom des rues que dans la yeule des
locaux, mais ça garde son charme.
Pis le crocodile, ça
goûte le poulet. Anyway, quand c’est pané, ça goûte surtout la
panure.
Mais bon, jasons foot.
Constat 1): À NO,
les couleurs de LSU prennent autant de place que celles des Saints,
même si l'Université est située à Bâton Rouge. Une partie du
campus de Tulane est pourtant tout près du centre-ville. Mais comme
cette université n’a à peu près rien donné au monde à part une
faculté de maladies tropicales et Matt Forte, c’est peut-être
normal.
Constat 2) Dallas c’est
pas si loin de NO. Il y avait donc un bon contingent de fans texans
en Louisiane ce weekend. Le partisan-type du Dallas voyage léger :
il ne porte QUE son gear des Cow-boys. En tout temps. Ça devait
sentir l’amour dans les hôtel du Big Easy lundi matin… Mais il
n’est pas trop wabo, même si il est en vacances. Faut dire que sur
Bourbon, ça se perd dans la masse.
Jour de match :
Conseil : Il faut
gérer son alcool lors d’un SNF. La game est loin dans la journée…
Il n’y a pas vraiment
de tailgate autour du Superdome. Le parking ne le favorise pas. Mais
comme le quartier français est à 20 minutes de marche, le fond de
broue se prend là, et la tite marche digestive est bienvenue. Il y a
quand même une grosse « Place des champions » où un
simili Helmut Lotti chantait du Queen quand on est passé à travers.
Ça… c’est ça.
Le Superdome. On est pas
chez Jerry Jones. Les écrans sont modestes, et le bedingbedang est
limité. Mais, ben franchement, il ne m’a rien manqué. La photo
qui coiffe l'article nous montre la vue de nos sièges. (NDLR: cliquez sur la photo, elle est grande et détaillée!)
Dans le pit, mais on voit
vraiment bien. J’aime ça voir les longs jeux se déployer, Et
c’est très drôle de crier : Y’EST LIBRE, STILLS Y’EST
LIBRE, ENVOYE TABOIRE!!! »
Même de loin Jimmy
Graham est gros. Même de loin, Dez Bryant est chiant. Même de loin,
Jason Garret est roux.
Je vous ne vous résumerai
pas le match en détails, Wallette l’a bien fait pour vous. Mais le
grinding des Saints étaient très impressionnant vu d’en haut.
J’avais vraiment la mesure de ce qu’est « traverser un
terrain ». Plus d’une fois. Pauvre Romo. Pas poche, mais
dépassé. Aucune solution. El gros Rob Ryan se souvenait encore des
patterns de son ancien club faut croire. Demarco Murray a réussi
quelques belles courses, mais Dez a été enterré sous les double
coverage. Ingram a connu une bonne game, mais doux Jésus qu’il
était crinqué! Le Sudafed, faut pas en prendre plus que trois
boîtes, mon Mark… Brees est une machine. Et même de loin, il a
l’air gentil. On a déjà vu des fins de match plus excitantes,
mais quand tu prends pour les vainqueurs, c’est moins chiant. Mais
si le premier TD des Saints fut accueilli à coup de High-fives à
tout le monde et à son prochain, on était rendu aux
applaudissements de golf pour le dernier.
C’est donc satisfaits
et repus que nous sommes redescendus dans le quartier français pour
prendre une dernière sloshe aux raisins et au rhum, Le débat est
lancé pour nous. L’an prochain, ce sera Chicago ou Seattle.