Résumé de l'éditeur :
En 2100 sur les routes de l’hexagone, l’imprévu est toujours au rendez-vous pour les petits fugueurs. Pour le meilleur comme pour le pire...
Moi L’indien conte les (més)aventures d’Emilie et Benjamin, deux enfants d'une douzaine d'années perdus dans le monde des grands. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.
Partie I, Les enfants de l’an 2100 :
Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. En eux gronde une colère risquant de s’embraser pour ne plus jamais s’éteindre. Pourtant, les enfants vivent loin l’un de l’autre et ne se connaissent pas. Rien ne semble les prédestiner à se rencontrer. A moins que le hasard, ou bien un ange, n’en décide autrement...
L'avis de Linagalatée :
Benjamin, un mètre quarante, a l’allure d’un petit gitan, ce qui lui permet de se glisser aisément dans tous les environnements et ainsi de pratiquer les multiples petits larcins dont il a besoin pour subvenir aux besoins de sa petite sœur Zéphyr, pour améliorer son ordinaire alimentaire, palliant ainsi aux carences de leurs parents. Suivis par une assistance sociale, Benjamin s’occupe de Zéphyr dans l’espoir de ne pas être séparée d’elle.
D’ailleurs il l’a dit à l’assistante sociale, s’il devait être placé, il fuguerait. Il veut vivre libre et s’occuper de Zéphyr.
Emilie, est en vacances avec son petit frère Brian et leur mère. Leurs parents étant en instance de divorce, leur père n’est pas là, mais tant mieux, il est alcoolique et violent, et leur mère complètement centrée sur elle-même, n’est présente que pour lui crier dessus et la rendre responsable de tous les maux de la terre. De toute façon c’est sûr, personne ne l’aime, un jour elle s’enfuira.
Telle semble être la vie des enfants pauvres de 2100, livrés à eux-mêmes, multipliant les larcins pour survivre dans des quartiers bien cloisonnés où l’ordre et l’autorité ne règnent plus depuis longtemps.
J’ai lu ce premier tome il y a quelques mois déjà et je ne l’avais pas chroniqué à l’époque par manque de temps (oui, je sais c’est pas bien), mais je l’ai toujours gardé en mémoire et voulant le chroniquer maintenant, je l’ai finalement relu avec un grand plaisir, les souvenirs que j’en avais gardé ne me paraissaient pas suffisants pour en faire une chronique digne de lui.
J’ai adoré ce premier tome. Une écriture comme on parle, comme parleraient de grands enfants, fraiche, réaliste et dynamique, pleine de subtilités et de jeux de mots.
Ces enfants déterminés à faire autre chose de leur vie, que de subir les défaillances de leurs parents respectifs, sont très attachants. Benjamin vif et débrouillard, petit lutin qui va de magouille en magouille en évitant les embrouilles. Emilie, rêveuse, élégante, préfère vivre en habit de lune, se baigner dans la mer, danser.
Les tomes 2 et 3 sont déjà sortis, et j’ai hâte de retourner dans cet univers rude, cruel pour des enfants, mais en même temps tellement tendre. Ils arrivent tous deux à rendre beaux les évènements même anodins qui leur arrivent. Tellement pleins de vie et d’espoir, tellement pleins d’assurance en eux et en leur avenir, tellement réalistes. Je les adore, je les imagine, et j’envie leur liberté, leurs certitudes, leurs possibilités, leurs innocences.
Une aventure qui ouvre tous les possibles. Accessible aux jeunes comme aux adultes, je suis certaine que chacun se retrouvera dans l’un ou l’autre personnage et que chacun selon son âge, aimerait leur ressembler ou les protéger.
Un coup de cœur pour ce petit roman plein de poésie et de fantaisie.