La Belgariade est la première grande saga Fantasy que j’ai vrariment apprécié. C’est la série qui m’a fait aimer la Fantasy.
La Belgariade c’est ma marraine de la Fantasy :)
Et c’est à ce jour l’une des meilleures saga que j’aie pu lire jusqu’à maintenant.
Pour présenter cette œuvre, j’ai décidé de ne pas séparer les différents tomes, mais plutôt de vous la présenter dans son ensemble.
Mais de quoi ça parle ?
Une fois n’est pas coutume, je vais déroger à mes habitudes et vais vous raconter le début de l’histoire. Si la crainte d’un spoil vous tenaçait, n’ayez crainte, je vous raconte une vingtaine de pages sur… environ 2500. Ça vous laisse de quoi assouvir votre curiosité, n’est-il pas ?
Histoire d’une épopée épique.
Il y a très longtemps, quand le monde était encore à ses balbutiements, sept Dieux vivaient ensemble. Tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil. La race des hommes vivait en harmonie. Bon d’accord, entre les hommes il y avait des tribus différentes et chacune vénérait Son Dieu. Mais n’empêche qu’ils étaient heureux et vivaient en paix.
Hem, en fait sur les sept Dieux, seuls six avaient une communauté humaine à protéger et qui les vénéraient. Le septième, l’aîné de la famille qui se prénommait Aldur, n’avait pas de peuple. Il vivait loin des hommes et de ses frères les Dieux. En ermite quoi !
Et puis voilà-t-y pas qu’un jour, un gosse débarque chez lui ! Bon gré, mal gré, Aldur décide d’en faire son disciple. Il lui donne le nom de Belgarath.
Aldur apprend au petit Belgarath le secret du Devoir et du Verbe. L’enfant apprend bien et finit par devenir sorcier.
Aldur c’est un bon prof alors il décide de former d’autres enfants comme Belgarath.
Et puis un jour, comme ça, Aldur il prend dans sa main une pierre ronde. Et il commence à la façonner. Il la façonne tellement que la pierre commence à palpiter comme un cœur dis donc ! L’Orbe d’Aldur, comme la nommaient les hommes avait un très grand pouvoir et le Dieu l’employait pour faire des miracles. En bien… évidemment. Parce qu’Aldur était gentil.
Parmi les six autres Dieux, y’en a un qui s’appelait Torak. Il paraît que c’était le plus beau. Et Torak, lui, il avait bien compris que celui qui possédait l’orbe aurait des grands pouvoirs. Alors il se dit que finalement ça pourrait être bien si cette personne c’était lui. Donc il décide d’aller voir son grand frère Aldur afin d’essayer de récupérer l’orbe. Il essaye de tchatcher grand frère. Mais l’aîné il n’est pas taré et il comprend bien ce que veut faire Torak. Sauf que Torak est plus jeune et plus fort (il aussi plus beau mais on s’en fout) alors il lève la main sur son aîné et s’enfuit avec l’Orbe.
Les cinq autres Dieux étaient vachement déçus du comportement de Torak, alors ils lui demandent de redonner l’Orbe. Le problème c’est que Torak est vachement borné et il a pas envie de redonner l’Orbe.
Les Dieux n’ayant pas réussi à raisonner le voleur, les hommes décident de s’en mêler. Et les peuples des cinq gentils Dieux décident d’attaquer les Angaraks, la race humaine qui adore et vénère le vilain Torak.
La terre devient un grand champ de bataille. Le feu dévaste tout, le sang gicle. Bref c’est le foutoir.
Au bout d’un certain temps, vers les hauts plateaux de Korim, Torak commence à s’énerver et il décide d’agir. Après tout c’est lui qui possède l’Orbe à présent et il a bien l’intention de la faire plier à sa volonté afin de déchirer la terre. Les montagnes s’écroulèrent. La mer commença à monter dangereusement et à engloutir une partie des terres (à côté le cyclone Katrina c’est de la foutaise). Mais heureusement, Aldur et Belar (un de ses frères) eurent le temps d’unir leur force mentale et de limiter l’avancée des flots.
A partir de ce jour, les races humaines vécurent séparées les unes des autres. Et les Dieux aussi. Parce qu’en fait, quand Torak s’est servi de l’Orbe, celle-ci elle était pas contente alors elle s’est vengée. Elle a incendié le visage du méchant Dieu. Torak il a eu tellement mal (bah ouais ça fait mal une brûlure au visage, même quand t’es un Dieu) qu’il en a abattu les montagnes dis donc ! Et puis il était vachement angoissé (ouais un Dieu ça peut être angoissé) qu’il en a fendu la terre en deux. On parle d’une vraie faille au milieu de la terre, hein ? Pas une petite entaille comme la faille de San Andreas en Californie !
Et puis l’Océan il s’est engouffré dans l’abîme. Et comme si la brûlure au visage n’était pas suffisante, sa main gauche prend feu et est réduite en cendres. Le côté gauche de son visage, ainsi que son œil gauche se mettent à prendre feu. Bref il se retrouve avec tout le côté gauche dans un sale état. Réunissant toutes ses forces, Torak se jette dans les flots pour éteindre le brasier. Mais la douleur restera éternellement.
Moralité numéro un : maintenant Torak est beau que du côté droit. Il est demi-beau.
Moralité numéro deux : Il faut toujours écouter les conseils de son grand frère. Parce que Aldur il avait prévenu Torak que l’Orbe le détruirait s’il essayait de s’en servir à mauvais escient.
A ce moment, Torak se trouvait confronté à deux problèmes. Le premier : il aimait pas son visage demi calciné et voulait le cacher. Deuxième problème : il avait toujours l’Orbe. Il avait vu ce qu’elle pouvait lui faire, mais n’empêche qu’il avait pas envie de la rendre. Donc il lui fallait trouver un lieu pour la mettre en sécurité. Il va donc emmener son peuple dans les plaines de Mallorie où ils vont construire la cité de Cthol Mishrak, la cité de la nuit. Ils vont construire une tour de fer et y placer l’orbe dans la chambre du haut. En sécurité.
Et la vie reprit son cours, tant bien que mal.
Quelques siècles plus tard.
Les Aloriens, le peuple de Belar, vivaient dans le Nord. C’était un peuple hardi qui avait été élevé dans la haine des Angaraks. Ils ont bien essayé de parvenir jusqu’à la cité de leurs ennemis, mais sans succès.
Et puis un jour, Cherek Garrot-d’Ours, le roi des Aloriens s’en va au Val d’Aldur pour trouver Belgarath le sorcier. D’après lui c’est le moment de trouver la voie qui mènera jusqu’à l’Orbe. Ce sont les présages qui l’ont dit. Et faut toujours écouter les présages. Le truc c’est que Belgarath ça l’arrangeait pas que ce soit justement maintenant. Il allait devenir papa d’ici peu et il n’avait pas envie de rater pareil événement ! Mais Cherek il arrive à le convaincre de l’accompagner. Du coup Belgarath se laisse tenter par l’aventure et laisse seule sa femme Poledra.
Ainsi Belgarath, Cherek et les quatre fils de ce dernier partirent sur les routes du Nord. Evidemment, c’était l’hiver. Fallait bien compliquer les choses en mettant une météo très peu clémente.
Finalement ils arrivent jusqu’à la cité de la nuit et enfin jusqu’à l’Orbe. Torak, lui, il est en train de roupiller et il se rend compte de rien.
Il ne leur reste plus qu’à prendre l’Orbe et s’enfuir.
Le problème c’est que n’importe qui ne peut pas toucher l’Orbe. Seule une des personnes présentes peut la saisir (je vous dirai pas qui, na !). Du coup c’est à cette personne que revient la lourde charge de protéger l’Orbe. Et ils s’en allèrent de la cité comme ils en étaient venus.
Torak finit quand même par se réveiller. Comme toujours il va voir l’Orbe. Et ben vous me croyez si vous voulez, mais le père Torak il n’est pas content quand il a vu que l’Orbe avait disparu. Mais alors pas content du tout ! Alors dans un grand coup de colère, il détruit la tour. Et puis il accuse les Angaraks de ne pas avoir été vigilants (oui d’accord lui il dormait pratiquement à côté de l’Orbe, mais lui c’est un Dieu alors c’est pas pareil, vous comprenez ?). Pour les punir il détruit la ville. Du coup les Angaraks ils se retrouvent tels des SDF.
Torak s’est un dur à cuire et il n’a pas l’intention de se laisser faire. Alors il part à la poursuite de ses ennemis. Mais l’Orbe a reconnu l’ennemi et s’est vengé. Les Six gentils compères purent quitter la Région et rejoindre leurs Royaumes.
A présent il s’agissait de mettre l’Orbe en sécurité.
Après toutes ces émotions, Belgarath est pressé de rentrer chez lui et retrouver sa femme qui a du accoucher. Et bah le brave n’est pas au bout de ses surprises ! Sa femme a eu des jumelles. Il les appela Beldaran et Polgara.
Les filles grandirent dans l’amour et l’affection des parents.
Mais lorsqu’elles atteignirent l’âge de 16 ans, Aldur vint en esprit à Belgarath lors d’un rêve. Il suggéra au sorcier d’unir une de ses filles avec le gardien de l’Orbe.
Il en choisit une des deux. L’autre resta à ses côtés afin de surveiller continuellement Torak. Bah oui on sait jamais, faut quand même le surveiller celui-là.
Quelques dizaines de siècles plus tard…
A la Ferme de Falgor, vivait un petit garçon qui se prénommait Garion.
Garion est un orphelin qui a grandi dans cette ferme aux côtés de sa tante Pol. Il était heureux et s’amusait bien avec ses amis Zubrette, Rundorig et Doroon. Il y avait Falgor, le propriétaire de la ferme qui était bien gentil. Et puis aussi Durnik, le forgeron. D’ailleurs il aimait bien aller le voir travailler. Peut-être que plus tard, lui aussi sera forgeron… Il y a aussi ce vieux conteur vagabond qui venait de temps en temps à la ferme pour raconter des histoires. Garion aimait bien écouter ses histoires. Bref, Garion était un petit garçon de neuf ans tout à fait ordinaire et qui vivait une vie ordinaire.
Et puis, quelques années plus tard, voilà t-y pas que Garion quitte presque précipitamment la ferme, accompagné de tante Pol, du vieux conteur et de Durnik. Ils vont même rejoindre deux autres personnes, un géant du nom de Barak, et un petit bonhomme au long nez qui s’appelle Silk.
Ici commence pour Garion et ses compères un long voyage épique à travers le monde dans un but unique : retrouver une espèce d’objet qui leur permettra de combattre les forces du mal et sauver le monde. Rien que ça !!
Et en plus ils vont rencontrer plein de gentils et de méchants.
Mon avis
Si vous avez lu d’autres Fantasy, vous vous apercevrez que l’auteur n’a rien inventé concernant la trame de l’histoire.
Les Dieux étaient heureux et les hommes aussi. L’aîné des Dieux fait des miracles en bien. Y’en a un qu’est jaloux et qui fout sa merde. Les hommes se font la guerre. Le méchant, qui était beau, commence à détruire la terre. Il est puni et à moitié défiguré (parce qu’un méchant il peut pas être beau) Les siècles passent. Et puis un jour, un gamin ordinaire qui n’a rien demandé à personne doit quitter son existence paisible pour aller sauver le monde contre les forces du mal. Et en plus il est accompagné de personnages tous aussi bizarres les uns que les autres. Et puis y’a plein de magie.
Tout cela a un petit air de déjà vu. Et pourtant, cette épopée a quelque chose de différent. D’unique même.
Je vais commencer par vous présenter les principaux personnages
Garion : C’est le héros de l’histoire. Au début du récit, un petit orphelin qui vit dans une ferme. Au fur et à mesure il va prendre de l’histoire, il va découvrir sa destinée.
Polgara : C’est elle qui doit protéger Garion. Elle est la fille de Belgarath et une des sorcières les plus puissantes.
Belgarath : Il est très vieux et a connu pleins de trucs. Il était là quand Torak a divisé le monde. Il n’a rien contre une petite bière de temps en temps. Et si ce « temps en temps » pouvait être souvent c’est encore mieux.
Barak : Appelé aussi l’Ours terrifiant. Conte de Trellheim. Un géant qui a terrifié Garion la première fois qu’il l’a vu. Sous ses manières brusques, il cache en réalité une certaine douceur et sensibilité. Enfin quand on est de son côté bien sûr.
Silk : Le guide. Enfin Silk n’est qu’un de ses nombreux noms. On le repère à son grand nez. C’est un personnage gouailleur et ses réparties sont en général assez cocasses. Mais finalement, derrière ses airs de boute-en-train on devine qu’il cache une profonde tristesse.
Durnik : Appelé aussi l’homme aux deux vies. Il travaillait à la forge dans la ferme de Falgor. C’est un homme très terre à terre qui ne s’écarte jamais du droit chemin.
Ce’nedra : La reine du monde destinée à épouser le Roi de Riva. Une jeune fille toute petite. Plus petite qu’un enfant presque. On peut dire qu’elle a un caractère bien trempé !
Mandorallen : Le chevalier protecteur. Il ne craint rien et n’a peur de personne. Ignorant la peur, il n’hésite pas à foncer dans le tas. Mais ce qui fait le charme de ce personnage, c’est son parler archaïque.
J’arrête là les présentations. Il en reste encore une bonne flopée mais parler de tous serait trop long.
J’avoue que je n’ai pas toujours été totalement emballée du côté de ces personnages. Je crois que l’auteur aurait pu faire mieux.
D’un côté on a les gentils. Ils ont des très de caractères bien différents, un côté humain non négligeable, avec leurs qualités et leurs défauts. Le problème c’est qu’ils sont affreusement caricaturés. On a le bon gros bourrin à la force herculéenne, le petit malin et espiègle, le vieux qui a d’immenses connaissances sur tout et n’importe quoi, le chevalier sans peur et sans reproche, la petite peste. Et puis bien sûr le héros, orphelin, qui vient d’une ferme banale en pleine campagne.
De l’autre les méchants. Et les méchants bah ils sont… très méchants, et pis c’est tout ! Ah non, c’est pas tout ! Ils sont moches. Pour moi ils manquent cruellement de profondeur. Leur donner un trait un peu moins cruel aurait pu apporter un plus, sans pour autant qu’on se demande dans quel camp ils sont.
Il faut dire aussi que dans cette saga on rencontre un nombre de personnages assez important. Peut-être trop même. En fait, on a le héros principal qui bien sûr est le personnage le plus important, ensuite on a Polgara et Belgarath qui sont aussi très très importants. Et enfin on a tous les autres qui sont des seconds rôles. Le problème c’est qu’il y a beaucoup trop de seconds rôles et qu’ils ont tous à peu près la même importance. Du coup, ces personnages sont à la fois trop travaillés pour certains, mais pas assez pour d’autres.
Ceci dit, je donne une mention spéciale à Mandorallen et son parler « Permets-moi d’abord, ô ami chargé d’ans, de disperser cette vermine » « Je vais faire en sorte de me trouver hors de sa vue. Ah ! Sans que j’en sois le moindrement responsable, ma face semble lui être haïssable et le faire frémir d’une ire énorme ». Franchement, un vrai régal que les phrases de Mandorallen.
Les différents lieux
Il faut le savoir, c’est un vrai circuit de globe-trotter que l’on fait en compagnie de nos héros. On visite tout plein de pays et tout plein de villes.
A l’instar des personnages, ces pays et villes sont un peu trop stéréotypés. Les pays du beau , comme le Val d’Aldur, où tout le monde est gentil. Notez d’ailleurs la consonance du nom, Val d’Aldur ça sonne bien à l’oreille hein ? (ça me fait penser à pastille Valda… aucun rapport, je sais). La Drasnie, le pays des espions espiègles entourloupeurs, malins…. Ou alors la ville de Cthol Mishrak, la cité de la nuit construite par le méchant. Là bas le soleil ne se lève jamais, tout le monde est toujours de mauvaise humeur, bref tout est noir. Et puis avouez que Cthol Mishrak c’est moche à entendre. Vous ne trouvez pas ?
Et finalement j’en pense quoi de cette saga ?
Et bien, malgré cet air de déjà vu, malgré ces personnages à qui il manque un petit quelque chose, j’ai accroché, et j’ai aimé.
Pourquoi ?
Bon, je ne vais pas vous dévoiler un terrible secret en vous disant qu’à la fin les gentils ils gagnent. De toute façon c’était couru d’avance. Mais finalement, l’important n’est pas de savoir qui gagne, mais plutôt de savoir Comment ! Et je trouve que David Eddings apporte quelque chose de différent par rapport aux autres auteurs de Fantasy.
C’est de la Fantasy, alors bien sûr on a droit à notre quota de magie. Et là aussi j’ai été agréablement surprise. On n’a pas de tour de passe-passe à tout va pour régler tous les problèmes. La magie est omniprésente sans pour autant en être étouffante. L’auteur a su trouver la juste dose. Et puis surtout, l’auteur n’a pas été cherché des « procédés magiques » tirés par les cheveux et dont personne n’a envie de croire. Ça reste de l’imaginaire, mais malgré tout on arrive tout à fait à se l’imaginer.
J’ai aimé l’histoire grâce aux personnages. Bah oui ! ils ont beau être stéréotypés au possible, ce sont quand même eux qui font l’histoire. Et si Eddings a quelque peu raté la profondeur de ses personnages, il a très bien réussi à nous dévoiler les relations des uns avec les autres. Et finalement c’est peut-être à travers les autres qu’on découvre le mieux chaque personnage.
La recette est simple et basique, mais elle me plait.
Et puis j’ai apprécié le style de l’auteur. L’écriture ne comporte pas trop de lourdeur, le style est assez fluide. Bref, pour moi ça se lit bien.
Finalement j’ai dévoré les cinq tomes.
Et à la fin, le bien triomphe sur le mal
Je l’aurais jamais deviné dis donc !! Ouais mais vous savez quoi ? D. Eddings c’est un malin. Il a fait gagner le bien, mais malgré tout il laisse comme un goût d’inachevé à cette histoire. On a envie d’en savoir plus.
D’ailleurs, il a écrit une suite : La Mallorée
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