Le courage et la faculté de juger - voilà les deux "ressources" les plus brares d'aujourd'hui. Si nous en disposions plus largement, tout le reste irait de soi. Roland REUSS in " Sortir de l'hypnose numérique" ( Ende der Hypnose ). Îlots de résistance, 2013
Aujourd'hui, conscient de la gravité et après en avoir pris la dimension morale et psychique, j'ai fais le choix de mettre un terme non pas à l'engagement socialiste mais à l'appartenance à une structure politique et particulièrement à son échelon local. Ma décision est nourrie par un nombre de choix, d'orientations et d'actions que j'estime en opposition aux valeurs socialistes. Je mets en cause la section locale du Parti Socialiste de Fontenay-sous-Bois, que je connais parfaitement pour en avoir été six années le secrétaire. Section empêtrée dans le fil des ambitions personnelles et le niveau fédéral qui joue manifestement un double jeu suicidaire. Je mets en cause des comportements indignes de républicains comme en témoignent les pressions, promesses et menaces de certains sms envers des élus en séance du Conseil Municipal, comme en témoigne la ridicule tentative de faire abaisser le bras d’une élue lors d'un vote... Je mets en cause un autisme, une incapacité à appréhender les questions sociales et leurs priorités, un aveuglement primaire adossé à une haine caricaturale des élus communistes et citoyens et du parti de gauche, avec la morgue d'une suffisance et surtout au manque crucial d'un jaillissement généreux d'idées dans une campagne pauvre. Je mets en cause cette stérilité culturelle et cette incapacité à comprendre les mécanismes qui régulent le fonctionnement d'une collectivité territoriale. Je mets en cause une irresponsabilité politique d division. Je désapprouve la stupidité d'un refus de prendre part au vote d'un budget élaboré en commun avec comme seule toile de fond une volonté de "cliver". Décision qui fut commentée dans la presse avec une note d'humour bien appuyée tant celle-ci désoriente le "bon sens politique". Je récuse le populisme comme celui évoqué dernièrement avec l'usage des termes d'assistanat, vocable qui fleure une droitisation, qui nie l'action sociale autorisant le retour à la dignité pour les plus démunis, les laissés pour compte d'une société libérale, d'une société de l'égoïsme qui vante les mérites de la dérégulation nécessaire des marchés. Je récuse cet alignement, inconscient je l’espère, sur le terreau où fertilisent les idées noires d'un FN.
Je donne l'impression d'avoir établi un semblant de catalogue à la Prévert pour appuyer ma décision. Je ne fais pas le Jacques et ma décision n’est pas celle d’un « isolé », d’un « caractériel » ou d’un franc-tireur. Je ne suis pas seul, je suis accompagné de soutiens qui viendront le temps voulu s’exprimer. Je déplore qu'une ambition ait pu faire exploser en plein vol un groupe d'élu et comprend difficilement comment on peut se targuer de réunir les fontenaysiens alors que l'incapacité notoire de réunir les siens est démontrée! Des offres politiques me sont proposées avec un large éventail de propositions et je me réserve de faire mon choix avec l'assurance qu'il sera celui qui portera Monsieur le Maire à la victoire des forces de gauche dès le premier tour des municipales de 2014 et de pouvoir prolonger ainsi un contrat solidaire et citoyen avec les fontenaysiens. Je vais dès aujourd'hui œuvrer à rassembler dans le domaine de la culture tous les fontenaysiens, toutes les fontenaysiennes, individuellement ou autour de leurs associations. Je quitte le PS mais le quitter n'oblitère en rien mon travail militant qui s'inscrit dans une expression socialiste renforcée et déterminée