Il y a trois versions différentes pour expliquer le nom donné à cette plage : la baie des Trépassés
Il pourrait provenir du nom breton du site “Boë an aon” (an aon (rivière) serait confondu avec an anaon (âmes), ou bien de rites celtes anciens qui faisaient transporter les défunts en barque vers l’île de Sein située juste en face ou encore par le fait que c’est à cet endroit que souvent, les corps des marins disparus dans les naufrages étaient rejetés par la mer.
Nous sommes entre la pointe du Van que nous venons de quitter et la pointe du Raz que nous partons découvrir.
Grosse différence entre les deux extrémités : si l’une est restée sauvage (Van), ce n’est pas le cas de l’autre qui est devenue un site touristique surexploité. Des aménagements récents (1996) ont permis heureusement d’atténuer les effets néfastes provoqués par le million de visiteurs annuel qui vient admirer le point de vue incomparable offert depuis la pointe. Mais que de boutiques au départ du parking !
Une petite marche de 800 m environ nous amène à la pointe du Raz.
Le sémaphore nous indique que nous approchons
Oui, la vue y est bien exceptionnelle
Au premier plan, le phare de la Vieille, derrière l’île de Sein et son phare du même nom, et à l’horizon, un troisième phare, celui d’Ar’Men.
Trois phares de légende s’il en est.
Le phare de la Vieille fut érigé entre 1882 et 1887. Haut de 26,90 m (33,90 au-dessus du niveau de la mer), il balise avec le phare de l’île de Sein, le raz de Sein, passage maritime très fréquenté entre Manche et Atlantique.
De forme carré, il est bâti sur le rocher de Gorlebella et fut automatisé en 1995. Il fait partie des phares classés comme “Enfer”
Le phare original de l’île de Sein en granit rose a été allumé en 1839. Le 4 août 1944, il est dynamité par les Allemands à leur départ de l’île. Le phare actuel date de 1950/1951 et se trouve à proximité d’une centrale électrique et un centre de désalinisation d’eau de mer. Il mesure 50,90 m et se visite en été.
A prévoir absolument lors d’une visite de l’île (250 habitants hors saison)
Quelques mots sur Ar-Men aperçu au loin sur la 4ème photo de ce billet. Son surnom : “L’Enfer” parmi “les Enfers” ! On ne peut-être plus explicite !
Construit entre 1867 et 1881, d’une hauteur de 34,50 m pour une base de 7,20m de diamètre, il est visible à plus de 43 km (23,5 milles). La durée des travaux pour son édification (14 ans) prouve s’il en est besoin des difficultés rencontrées. Un travail titanesque dans des conditions dantesques ! Son gardiennage jusqu’à son automatisation en 1990 relevait également de l’exploit, ainsi en 1923, pour cause de tempête, un gardien dut attendre sa relève pendant 101 jours !
A la Pointe du Raz
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