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J’ai beau ne pas aimer François Hollande, passé le temps de la (désagréable…) surprise, cela ne fait rien à l’affaire : quand on est con, on est con. Et ceux dont il s’agit sont de la pire espèce : du genre qui ne respecte rien, sur lesquels les beaux discours bien raisonnables et respectables n’ont pas ou plus de prise, et glissent comme un pet sur une toile cirée. Des extrémistes, des têtes brûlées, aveuglées par leur haine et leurs idées réacs à contre-courant de l’évolution sociale, et c’est tout. Une minorité sans aucun sens critique, aucune réflexion, aucun respect de l’être humain, ni le moindre bon sens populaire dans tout ça. Rien que de la graine de bras levé… qui commence un peu trop à nous chauffer l’audimat. Faudrait pas non plus les prendre pour le nombril du monde, avec l’aide de moins en moins compréhensible et supportant de plus en plus mal l’indulgence de ces médias bien-pensants un peu trop propres sur eux pour être vraiment honnêtes…
Car on commence à les connaître, ces gens qui se sont fait pour spécialité de harceler les politiques jusque dans leur lit, au petit matin. Des gens qui par leur bêtise feraient presque passer notre pays pour un peuple d’attardés du temps des colonies… et de l’esclavage. Des gens contre lesquels heureusement des voix se sont élevées en nombre, à Angers, hier soir, faisant hélas beaucoup moins couler d’encre dans les médias que cette poignée d’imbéciles d’extrême droite bien plus porteurs de buzz potentiel et de sensationnel, trois fois hélas. Un mélange d’individus d’autant plus dangereux, avec ou sans bonnet rouge, qu’il est à la fois politique, idéologique et religieux, mêlé à une bonne dose d’hystérie au sens le plus clinique du terme. Quand on nie à ce point la réalité, on nécessite d’urgence des soins. La loi pour le mariage pour tous est passée, c’est un fait, et le nier contre républicain. La liberté d’expression a des limites, et notamment celle de respecter la mémoire de ceux qui sont morts pour tenter de sauver notre propre liberté… Mais cela, ils s’en foutent, seule leur obsession compte plus que tout, mêlée à leur besoin impérieux de foutre le bordel pour le bordel, et attirer ainsi l’attention médiatique sur leurs idées puantes. Aussi, il ne sert à rien de discuter, juste les empêcher de nuire à la collectivité, point barre. Pour une fois, j’applaudis à l’arrestation d’opposants, surtout ceux là, qui s’opposent même à l’idée de paix, d’unité et de réconciliation qui devrait présider à toute célébration d ‘un armistice qui se respecte. Seul le drapeau blanc devrait compter, plus que tout autre…
Mais de là à faire de cette histoire d’allumés, en les rattachant si artificiellement de surcroît ( le bonnet rouge est ici quelque peu cousu de fil blanc ) l’alpha et l’oméga de la révolte populaire (bien qu’il ne s’agisse pas de minimiser l’incident, inédit), alors qu’elle ne concerne qu’une minorité d’agités sinon du bocage du moins du bocal comme il a été écrit plus haut, voilà un pas que s’empresse pourtant de franchir allègrement notre presse nationale, comme par exemple ici. Et les plus attachés à la démonstration de l’intenable amalgame sont, curieusement, les plus à droite… Ainsi, au Figaro, où le ridicule ne tue pas. De quoi se dégager toute honte bue de ses propres responsabilités sur un climat de plus en plus détestable, qui ne doit rien à la politique traditionnelle, mais seulement à la haine de l’Autre. Comment croire en effet à la condamnation de ces incidents par une Le Pen parmi d’autres du clan des Népotes, alors que dans le même temps elle trouve tant d’excuses à ceux qui ont été arrêtés ? La complicité, au moins intellectuelle, est évidente, en termes de détestation de la loi et des symboles de notre (autrefois ?) république. Impossible de ne pas mettre en ce sens un autre incident le même jour en rapport, envers un élu UMP cette fois. Il déplore "cette république qu’on ne respecte plus"… Mais sans vouloir excuser d’aucune manière l’acte dont il a été victime, je suis plutôt d’accord dans le fond avec ces verts – et bien d ‘autres – pour qui, effectivement, face à ce « délitement des valeurs républicaines », la droite est bien ambiguë… Qu’elle prenne ces responsabilités. Tout comme une certaine frange du PS et ses discours d’un autre temps envers certaines catégories de la population. A trop banaliser le mal, et courrir aussi ostensiblement vers certains électorats, on souffle sur les braises qui alimentent la flamme…