Remaniement post-électoral: Voici le top dix des successeurs potentiels de Philémon Yang à l'immeuble étoile

Les éventuels successeurs au poste de Premier ministre du prochain gouvernement se recrutent dans les deux régions anglophones que compte le Cameroun. Ministres, anciens ministres, Recteurs d'universités, Sénateurs, Ambassadeurs et Secrétaire général adjoint à la Présidence de la République.

A l'issue de la constitution exhaustive du Bureau de l'assemblée nationale intervenue la semaine dernière, avec pour point d'orgue la reconduction du député du Mayo-Sava, Cavaye Yéguié Djibril, au perchoir depuis deux décennies, les cartes semblent redistribuer sur l'équilibre régionale du partage du gâteau national, tel que nous l'annoncions déjà dans l'une de nos précédentes éditions. C'est au Président de la République qu'il échoira en dernier ressort, de jeter son dévolu sur le futur locataire de l'immeuble étoile, après les rapports confidentiels et le listing que les officines spécialisées du renseignement lui auront acheminé depuis quelques jours. Selon des indiscrétions et quoiqu’il advienne, l’ancien haut-commissaire du Cameroun au Canada ne sera pas reconduit à la tête du gouvernement.
Pour cause, l'on cite la débâcle enregistrée par les listes et les candidats du parti au pouvoir dans sa contrée d'origine, à Oku, lors du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre dernier. Mais davantage, son impéritie à impulser une véritable dynamique gouvernementale, prompte à assurer la concrétisation des grandes réalisations. D'ailleurs argue-t-on, le retard observé dans la réalisation de certains projets structurants tels que le port en eau profonde de Kribi (pour ne citer que ce seul exemple) ainsi que le conflit permanent ou incompatibilité d'humeur qui existerait entre le sortant et son Sg Louis Paul Motazé ne seraient pas du goût de la plus haute autorité de l'Etat.
Raison pour laquelle, pour suppléer au natif de Jiketem-Oken, localité situé dans la région du Nord-Ouest, en dépit du fait que toutes nos sources, conviennent que la région du Sud-ouest serait en pôle position pour la primature, il reste que rien n'exclut définitivement les originaires du Nord-Ouest. L'on cite déjà et en tête de liste, l'ancien Ministre délégué à la Présidence chargé des Relations avec les Assemblées e et actuel Sénateur du Boyo, Francis Nkwain. En seconde et troisième position arrivent, respectivement: la ministre des Arts et de la culture Ama Tutu Muna, dont la nomination au poste de Premier ministre sera une grande première dans notre pays et, Martin Chungong Ayafor, Ambassadeur et plénipotentiaire du Cameroun en Rdc depuis 2008.
Tous des militants convaincus du rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc), le parti de Paul Biya. Ces éventuels successeurs de Philémon Yang à l'immeuble étoile ont, pour certains d'entre eux, une parfaite maîtrise des grands dossiers de la République et l'expérience de la très haute administration. Pour la région du Sud-Ouest, ils seraient au total sept prétendants, au premier rang desquels figurent: - l'actuel Sg adjoint N°2 à la Présidence de la République, Peter Agbor Tabi; - l'ancienne Ministre et ancienne Recteur de l'Université de Yaoundé I, Dorothy Lumunga Njeuma, actuellement présidente d'une commission à l'Union Africaine; - le ministre Joseph Dion Ngute, l'Ambassadeur Mbeng Martin Agbor; - le Sénateur Otte Andrew Moffa, l'actuelle Recteur de l'Université de Buea Dr Nalova Lyonga et pour boucler, le Ministre des Forêts et de la Faune, Philip Ngole Ngwese.
Au regard de la conjoncture ambiante, symbolisée par la condamnation de l'ancien PM chief Inoni Éphraïm à 20 ans d'emprisonnement ferme (en dépit de la mesure de clémence sollicitée par la puissante association des Paramount chiefs du Sud-Ouest) et eu égard que c'est la ville de Buéa qui abritera le cinquantenaire de la réunification en décembre prochain, la quasi-majorité des observateurs avertis du landerneau politique, soutienne mordicus que le premier ministre attendu sera un natif de la région du Sud-Ouest. Encore que, depuis quelques jours, une rumeur récurrente enfle dans la capitale et fait état de la rencontre secrète qu'aurait eue des émissaires de la présidence de la République avec Dorothy Lumunga Njeuma à l'hôtel Mont-Febé en vue de recueillir son assentiment pour sa nomination qu'on dit imminente, au poste de Chef du gouvernement.
En même temps, il se susurre que compte tenu de l'implémentation de la Cour constitutionnelle entre Avril et juillet 2014, des chamboulements d'envergure pourraient de nouveau intervenir dans la géopolitique nationale. Une fois de plus, quelques indiscrétions ne rapportent-elles pas que c'est très provisoirement que Cavaye Yéguié Djibril a été reconduit au perchoir? Le poste de président de l'Assemblée nationale étant, selon les nouveaux schémas, réservé aux anglophones et celui de premier ministre au septentrion.
Une façon de dire que le prochain locataire de l'immeuble étoile ne sera ni prou ni peu, qu'un premier ministre transitoire.