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Enquête et intrigues chez Van Cleef & Arpel !

Publié le 12 novembre 2013 par Vanessa Lekpa @VanessaLekpa

Espionnage industriel ?

Même dans la haute joaillerie le plagiat , la contrefaçon et le vol d'idée peut sévir !

Quand on devient créateur de bijoux que cela soit pour la joaillerie ou pour la bijouterie fantaisie on se retrouve très vite confronté à la question de la protection de nos créations. 

Même si au début on peut naïvement compter sur  le savoir vivre et l’honnêteté des autres personnes participant elle aussi à cet univers de créations, on est vite obligé de se rendre à l'évidence.... Certaines personnes se contre foute de la notion de propriété intellectuelle, de droit d'auteur et d'exclusivité ! 

Déposer ses créations et protéger ses œuvres est un processus administratif kafkaien et coûteux et quand on débute dans les métiers du stylisme et de la création il est souvent difficile de protéger toutes ses œuvres faute de moyen financier suffisant. Pourtant c'est la meilleur chose à faire car en cas de litige cela peut nous sauver la mise !

Dès le début j'ai décidé de protéger mes création ( bracelets et boucles d 'oreilles attrapes rêves, bijoux origami plumes, colliers attrape rêves , tableaux etc...) pour éviter les problèmes de plagiat et pouvoir prouver que j'étais bien à l'origine de mes créations.... 

Parfois le fait d'avoir protéger ses créations peu dissuader les grosses marques de luxe ou de grande distribution de vous copier mais.... parfois ( et souvent !)  même pas !

Certains on la courtoisie (ou la peur de l'éventuel procès qui égratignerait l'image de la marque) de vous contacter pour vous racheter vos droits ou vous demander votre autorisation d'exploiter l'une de vos créations. Souvent , ils vous contacte gentillement mais accessoirisé d'un très gros cabinet d'avocats ! Du coup on vous fait sentir qu'en fait votre autorisation il s'en foute et que c'est simplement parcequ'ils sont polis qu'ils vous contactent au presque "dernier moment", et qu'ils auraient très bien pu se passer de vous contacter.

Dans les faits, c'est faux ! 

Les marques de luxe soignent leur image au millimètre près , et une plainte ou un procès pour plagiat et bien ça ne fait pas jolie du tout !


Et parfois c'est après l'acquisition des droits d'exploitation d'un bijou de créateur que les joailliers de luxe se déchirent !

Dans ce monde de luxe , de calme et de volupté une mise en examen vient de tomber sur la tête de la maison " Van Cleef& Arpel" afin de démêler le vrai du faux  autour de cette très jolie  bague de la collection "Antoinette"


Enquête et intrigues chez Van Cleef & Arpel !

Depuis 2011 toute une histoire administrative et juridique entache ce beau bijoux porte-bonheur et l'encercle d'une aura de "vieux litiges ".

Il y a quelques années , François Le Goarant de Tromelin ( courtier en joaillerie) a porté plainte contre le joaillier Van Cleef & Arpel, qui selon lui fabriqueraient et commercialiseraient une quarantaine de modèles de bijoux sans en avoir les droits.

Pour certains de ces bijoux commercialisés, F. Le Goarant de T. , estime en  posséder l'intégralité des droits et c'est le cas pour cette  bague en or et diamant avec ses ♥ en forme de trèfles à quatre feuilles , de la collection " Antoinette "


Enquête et intrigues chez Van Cleef & Arpel !

Après plusieurs plaintes, le joaillier Van Cleef & Arpel a été mis en examen en juin dernier , la juge ayant trouvé que l'affaire méritait d' être creusée.

Derrière les dépêches AFP qui tombent de temps en temps sur cette affaire, on peu découvrir une affaire complexe, délicate et qui semble difficile à démêler.

Cette très belle bague à été crée en 1983 par Jeremy Morris qui cèdera les droits de sa création quatre ans plus tard à la société ISTANA dont François Goarant de Tromelin est le directeur général. 

Sur ses dires (et peut-être quelques preuves ?) F.le Goarant de T. dit qu'il en possède les droits en son nom propres depuis 1994 et que la bague à été baptisé "Antoinette" an hommage à sa femme Antonietta. Le problème, c'est que le joaillier Van Cleef & Arpel avait conclut un accord avec la société ISTANA à partir de 1987 pour pouvoir proposer la bague dans son catalogue. Le fait qu'il puisse la proposer à son catalogue n'implique pas forcément qu'il en detienne le propriétaire exclusif en droit... 

Mais c'est à ce moment que les accusations de vol interviennent !

François Le Goarant de T. Accuse un autre négociant  Robert Szumeraj  d'avoir volé les croquis et les maquettes du bijoux gardés dans le coffre fort de son bureau parisien qu'il partageait alors avec cet homme et ami et de les avoir ensuite proposé au joaillier Van CLeef & Arpel.

Et là où cette histoire de bijoux devient digne d'un vrai polars c'est que le négociant Robert Szumeraj est retrouvé assassiné en 1997 par un autre bijoutier rival !

Qui disait que la haute joaillerie été un monde de "Haute beauté " ?

 ♥♥♥ Une histoire à suivre ....
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