Darjeeling…le thé, l’Himalaya, l’Inde…Et pourtant !
Finalement, c’est pas vraiment indien. Ici les autochtones sont plutôt tibétains ou népalais. La région fait partie des conquêtes britanniques qui ont été laissé à l’Inde telle qu’on la connait aujourd’hui, mais avant, cette partie de l’Himalaya était plutôt népalaise. D’ailleurs, les gens parlent le népalais en très grosse majorité et se sentent népalais même si c’est écrit « Inde » sur leur passeport, dixit un guide « népalais » rencontré ici.
Deux femmes asiatiques de Darjeeling
C’est aussi les britanniques qui ont amené le thé ici (dans le nord). Avant, ils ne connaissaient pas le thé, ne le cultivaient pas. Les britanniques, qui en raffolent et en sont toujours le premier importateur mondial, ont amené des pieds de thé depuis la Chine. C’est la même variété d’arbre qui pousse sur les coteaux des montagnes du Darjeeling, de la même famille que les camélias ! Ça fait même des fleurs ! C’est donc du thé chinois
Le thé en Inde existait mais il s’agit d’une autre variété, d’un autre arbre qui pousse dans le sud de l’Inde et qui est bu partout en Inde (sauf à Darjeeling of course!).
Les champs de la plantation Happy Valley à Darjeeling
Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la découverte d’un domaine de thé, Happy Valley, un des plus haut, des plus vieux et des meilleurs. A seulement quelques centaines de mètres du centre vile, vous êtes déjà au milieu des champs de thé.
Au cours de la visite, nous aurons appris plein de choses.
Déjà, les arbres qui donnent du thé noir, du thé vert et du thé blanc, ce sont les mêmes. Seul le processus est différent.
Pour le thé noir, ils récoltent, ils sèchent les feuilles, les enroulent sur elle-même, les font fermenter !!, les coupent et les emballent. La fermentation est ce qui différencie un thé noir d’un thé vert. Mêmes feuilles, même processus, sans la fermentation, hop, direct à la coupe
Pour le thé blanc, aucune fermentation et surtout aucune coupe puisque là, il s’agit seulement de feuilles entières toutes petites, des petits bébés feuilles
le séchage des feuilles de thé de Darjeeling
Nous aurons appris surtout qu’il n’y a pas de meilleure façon de boire le thé, et que c’est seulement une question de goût…Les britanniques l’aiment très infusé, et plus corsé (donc plus fermenté dans le processus), les allemands plus légers… Il n’y a pas de règles quoi, il faut s’écouter !
D’autre part, nous avons découvert que les feuilles entières n’étaient pas forcément mieux que les sachets ! Et oui, encore une question de goût ! Il y a 4 catégories de produits finis :
* les feuilles entières (qui sont en fait coupés mais qui font au moins 8mm),
* les feuilles cassées ou « broken », qui sont les feuilles qui font entre 4 et 8mm,
* les restes de feuilles ou « fanning », qui font entre 2 et 4mm,
* la poussière de thé ou « dust » qui sert pour les sachets de thé plat.
Avec la poussière, le thé sera plus fort qu’avec des feuilles entières. Vous aurez au final besoin de peu de « poussière » pour faire votre thé. Donc avis aux amateurs…
Bien sûr, notre visite s’est bien sûr terminée par la traditionnelle séance de « testing ». Au programme, 2 thés noirs, 1 thé vert, et 1 thé noir aux pétales de roses.
Et enfin, pour la petite histoire le thé du Darjeeling s’appelle Orange Pikoe car pour faire du thé on ramasse un trio : 2 jeunes feuilles après bourgeon + un pic au milieu (Pekoe version anglaise de feuille en chinois) et Orange…car la famille hollandaise s’appelle les « Oranje » et que ce sont eux qui ont commencé à donner des noms et à catégoriser les thés. Donc, tous les thé darjeeling sont Orange Pekoe
Et voilà !
Il reste plus qu’à trouver celui qui vous correspond !
Nicolas teste le thé Darjeeling
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