La cité fortifiée de Sensoram
Source : Nobuaki Tadano, 2012, Ethnicity 01, tome 1, planches 2-3, Doki-Doki.
"Comme de nombreuses oeuvres de science-fiction, la ville de Sensoram n’est pas seulement un espace-cadre de l’intrigue (une seule “scène de théâtre” que l’on pourrait intervertir avec un autre espace) : elle est avant tout un espace-support, c’est-à-dire que ses particularismes produisent un espace de vie, un espace politique, un espace social et/ou un espace culturel spécifique qui produisent des modes de vie, à partir desquels se noue l’histoire des protagonistes. C’est dans cette perspective que l’on va, dans ce billet, observer, Ethnicity 01. Le nom même de ce manga fait référence à la problématique de la ségrégation, et ce à plusieurs titres :Pour découvrir les billets : SÉRIE ETHNICITY 01
- l’ethnicité évoque des ségrégations spatiales fondées sur des critères de différenciation culturels et/ou politiques,
- le “01″ fait référence, comme dans de nombreux autres mangas de science-fiction (voir notamment le billet sur l’animé Code Geass), à un zonage de la ville (souvent dans des contextes de reconstruction, dans la ville post-catastrophe ou dans la ville post-conquête) où des quartiers sont anonymisés (pas de toponyme, mais un numéro de zone), parce qu’exclus de la ville."
- 1/ Sensoram ou la ville post-catastrophe (introduction)
- 2/ Sensoram, géographie d'un enfermement et espaces de la domination
- 3/ Les "zones blanches" : les banlieues des bannis, espaces de violence
- 4/ La guerre, la ville et la carte