Une cérémonie de remise des prix aux artisans lauréats de la 12e édition du prix national de l'artisanat 2013 a été organisée dans la soirée du dimanche à la résidence Djenane El Mithak (Alger).
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des ministres du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Amine Hadj Saïd, et celui du Commerce, M. Mustapha Benbada,
ainsi d’anciens ministres et professionnels du secteur du tourisme. S’exprimant en marge de cette rencontre, le ministre du Tourisme a souligné que ce concours national annuel et la remise
des prix « permettront d'encourager la compétitivité et de développer l'esprit d'innovation et la créativité. Il s’agit également de participer à la promotion de la production artisanale
et à l’émergence de talents dans le domaine de l’artisanat traditionnel et de l’art ainsi que la possibilité de collaboration entre les artisans et les designers sur des produits
innovants. »
Hadj Saïd a indiqué que le secteur de l'artisanat a contribué, jusqu'au 31 août dernier, à la création de plus de 525.000 emplois et a généré plus de 211
milliards de dinars comme produit sectoriel brut.
Pour la relance du secteur le gouvernement, a-t-il ajouté, « a déployé d’importants efforts pour la promotion de l’artisanat à la faveur notamment du plan
d’action (2003-2010) ». Tous ces efforts, a fait savoir le ministre, « sont à même de contribuer à la préservation de l'identité nationale et de l'héritage culturel permettant ainsi
au secteur de l'artisanat de jouer un rôle dans le développement à travers notamment la création de l'emploi. »
Afin de développer le secteur de l'artisanat, ces initiatives sont concentrées, a ajouté le ministre, « sur l'amélioration de la qualité à travers
l'organisation de sessions de formation et de mise à niveau notamment en matière de maîtrise de la matière première et de conception notamment dans la poterie, la verrerie et le
textile ». Le ministre n’a pas manqué d’annoncer, l'adoption prochaine, d'un nouveau plan pour le développement durable du secteur de l'artisanat à l'horizon 2020.
Mettant l’accent sur l'importance de la formation et de la concurrence, Hadj Saïd a fait savoir que ces deux éléments restent essentiels pour la relance du
secteur, en insistant dans ce sens sur le soutien des programmes d'investissement et la consécration de la culture d'accompagnement économique.
Il a rappelé que 70 encadreurs ont bénéficié de formations selon les programmes du Bureau international du travail alors que 10 autres encadreurs bénéficieront
prochainement des mêmes programmes.
Il y a lieu de souligner que plus de 80 manifestations pour la promotion du secteur sont programmées au cours de l’année, dont des expositions et des Salons
nationaux et internationaux.
Makhlouf Ait Ziane
-------------------------
Six prix remis aux meilleurs créateurs et artisans
Le premier prix de l'artisanat a été attribué dimanche soir, à Mme Benchennouf Nacéra de la wilaya de Khenchela pour ses tapis traditionnels, le deuxième prix
est revenu à M. Saïd Abassi d'Alger qui s'est distingué par ses œuvres de dinanderie alors que le troisième prix a été remporté par Maakni Saïd de la wilaya de Tizi Ouzou pour ses créations
de poterie. Concernant l'artisanat artistique, le premier prix a été décerné à Sahli Redha, de Tipasa, qui a présenté des œuvres d'art en céramique. Le deuxième prix a été attribué à
l'artisan Benmezid Sadik d'Alger qui a brillé dans la sculpture sur bois. Le troisième prix a été décerné à Chokri Benaissa de Tlemcen qui a présenté un ensemble de tapisseries. Les membres
du jury national chargé de l'organisation du concours de l'artisanat ont été distingués pour leur part en reconnaissance des efforts déployés tout au long de l'année pour sélectionner les
meilleures créations. Il y a lieu de souligner que les prix de l'artisanat et de l'artisanat artistique sont constitués de médailles de reconnaissance de qualité et d'attestations ainsi
que des sommes d'argent estimées à 450.000 DA pour le premier prix, 350.000 DA pour le deuxième et 250.000 DA pour le troisième. Ce prix, créé en vertu du décret exécutif 97-273, est ouvert
annuellement aux artisans, coopératives, entreprises artisanales et associations régulièrement inscrits au niveau des chambres de l'artisanat et des métiers. Il a été attribué pour la
première fois en 2002.
Les œuvres récompensées ont été retenues lors les différents salons nationaux et au
18e Salon international de l'artisanat, suivant les critères relatifs au talent créateur et savoir faire de l'artisan, la qualité technique et esthétique de
l'œuvre et capacité d'adaptation de l'œuvre au marché. Il y a lieu de souligner que le choix des produits s’est fait, à travers les Salons thématiques nationaux (355 artisans participants) en
plus de ceux qui ont pris part au18e Salon International de l’artisanat traditionnel (301 artisans) ce qui à permis à un plus grand nombre créateurs d’art de prendre part à ce concours qui a
été organisé par thème ce qui a facilité les choix des membres de la commission qui ont travaillé dans un esprit d’équité pour retenir les œuvres jugées les meilleures.
M. A. Z.
------------------------------
Tourisme et Transport
Vers une vision intégrée
« Un groupe de travail va être installé incessamment entre le département du tourisme et celui du transport », annonce le ministre du Tourisme et de
l’Artisanat ,M. Mohamed Amine Hadj Saïd. Il est de notoriété, qu’un touriste ne peut se déplacer vers une destination sans utiliser un moyen de transport. Certes, les moyens sont variés, mais
le transport reste toujours un élément clé et une partie intégrale dans toute politique touristique. Et c’est dans la perspective d’entamer une démarche d’intégration entre les deux
composantes que les pouvoirs publics comptent promouvoir la destination Algérie. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Amine Hadj Saïd, a confirmé cette volonté du
gouvernement en déclarant à El Moudjahid, en marge de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours national d’artisanat, qu’ « un groupe de travail sera installé
prochainement entre le département du tourisme et celui du transport ». La mise en place de cette commission, a pour objectif entre autres, a expliqué Mohamed Amine Hadj Saïd « de
voir dans quelle mesure on peut conjuguer nos efforts pour utiliser tous les moyens de transport dans un objectif touristique ». A une question relative à l’ouverture d’une voie
maritime, le ministre s’est montré convaincu quant à l’importance de cette initiative, indiquant que « celle-ci est une idée extrêmement intéressante et un très bon créneau que nous
souhaiterons encourager ». Pour appuyer ses dires, le ministre a souligné que le déplacement par voie maritime « permettra de découvrir l’Algérie autrement ». Avec ce moyen de
transport, a-t-il encore ajouté, « on aura la chance de voir en même temps, la mer, la terre et l’air. »
------------------------------
La hausse des taxes sur les bateaux de plaisance va-t-elle réduire l’activité touristique côtière ?
Dans le cadre de projet de loi de finances pour 2014, en son article 14, il est proposé la révision à la hausse de 200% de la taxe annuelle (droit de timbre)
liée à la possession de bateaux de plaisance. Contacté hier par téléphone le président de l'Association « Octopus », M. Abdellatif Hamamda a tenu à faire savoir que l’augmentation
de cette taxe « va considérablement freiner le tourisme côtier ». Selon lui, « on ne va pas permettre aux gens d’investir dans ce créneau porteur pour l’économie nationale. C’est
une proposition contre-productive qui va à l’encontre de biens des programmes et objectifs de développement du pays », a-t-il dit. Son instauration a-t-il ajouté « menacerait
même des rentrées fiscales futures plus conséquentes qui seraient permises par le développement de l’ensemble des secteurs liés au tourisme, à la plaisance, à l’aménagement urbain et côtier,
au développement durable ». D’autre part, le rehaussement de cette taxe, selon cette association « freinerait considérablement la création de plusieurs dizaines de milliers
d’emplois favorisés par le développement des secteurs sus cités ». En outre, toujours selon notre interlocuteur, ce secteur contribue de façon très importante à l’aménagement du
territoire en intervenant dans de nombreux domaines : insertion urbaine et paysagère, amélioration des espaces publics, adaptation aux besoins de services urbains... Néanmoins, a fait savoir
M. Hamamda, cette mesure « a été mise en place pour ralentir les importations des embarcations ». Il y a lieu de souligner que dans l’exposé des motifs de cette proposition il est
simplement précisé, selon le communiqué, qui a été envoyé à notre rédaction que cette mesure « a pour objet de procéder au relèvement des tarifs du droit du timbre prévu par l’article
147 du code du timbre et qui s’applique à la possession des bateaux de plaisance, notamment les bateaux de grand gabarit dont la jauge est au-delà de 3 tonneaux. Il est à noter, se faisant,
d’actualiser les tarifs en vigueur depuis le 1er janvier 2001… ».
M. A. Z.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/49381