On fait faire à des personnes, divisées en groupes, l'exercice suivant. Choisir le morceau de musique qui leur plaît. Et ce en étant relié par des réseaux sociaux. Résultat ? Effet boule de neige. Plus un morceau est populaire, plus il le devient. Mais chaque groupe choisit un morceau différent.
Le succès serait-il aléatoire ? Pas totalement. Certains morceaux n'auront jamais de succès. Et si l'on veut faire croire à la popularité de "mauvais" morceaux, c'est l'intérêt pour la musique qui s'effondre. (Le mécanisme de recommandation est vu comme n'étant plus fiable ?)
Qu'un tel hasard existe doit logiquement pousser chaque producteur, en toute bonne fois, à essayer d'influencer le mécanisme de recommandation. Celui qui gagne est alors le plus puissant. Y a-t-il corrélation entre ce que produit la puissance et ce que veut le peuple ? Si ce n'est pas le cas, il se peut alors que le peuple n'aime plus ce qu'on lui propose. Ou que ses goûts soient recodés ? L'article conclut que nous devons prendre des décisions par nous-mêmes, en nous méfiant de l'influence extérieure. Mais le monde n'est-il pas trop complexe pour que nous puissions nous passer de l'avis des autres ? Ces travaux ne sont-ils pas, avant tout, un encouragement à reconstruire des réseaux d'influence fiables ?