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Un récit oppressant
L’auteur :
Laura Kasischke est née en 1961 à Grand Rapids, dans l’État du Michigan. Elle a fait ses études à l'Université du Michigan. Ella a publié des recueils de poésie, également parus en revues, pour lesquels elle a gagné de nombreux prix littéraires ainsi que le Hopwood Awards. Elle a également reçu la Bourse MacDowell. Laura Kasischke est aussi romancière. Les Éditions Christian Bourgois ont déjà publié huit de ses romans, dont À suspicious river(1999), La Couronne verte(2008), En un monde parfait(2010) et Les Revenants (2011). Deux d’entre eux, La Vie devant ses yeux, et À suspicious riveront été adaptés au cinéma. Laura Kasischke vit actuellement à Chelsea, dans le Michigan, avec sa famille. Elle enseigne l'art du roman à l’université de Ann Arbor. (source : éditeur)
L’histoire :
Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...
« Et si c'était elle, le grand écrivain contemporain ? Laura Kasischke, s'impose, livre après livre, comme la plus douée des romancières de sa génération. » François Busnel, Lire
« Douce et inquiétante, experte en malaise phosphorescent et ouaté, de livre en livre, elle a su bâtir un univers sans pareil, suspendu dans la rêverie aveuglante qui précède toujours le drame, ce moment de flottement où la clairvoyance se débat pour se faire entendre. » Marine Landrot, Télérama
(Quatrième couverture)
Mon avis :
Le matin de Noël, Holly se réveille tard. Son mari part comme une flèche chercher ses parents à l’éaroport, et sa fille se terre dans sa chambre. Holly ressent comme une angoisse diffuse, difficile à cerner, qu’elle aimerait retranscrire par écrit, comme pour mieux l’appréhender et la comprendre. Mais elle ne trouve ni le temps car il lui faut préparer le repas de Noël, tandis que la cohabitation avec sa fille Tatiana se fait de plus en plus tendue et étrange. Le blizzard se lève, les invités annulent leur venue, Tationa devient inquiétante et l’angoisse sourde prend ses aises, entre souvenirs de l‘adoption de Tatiana et tensions exacerbées dans la maison.
Esprit d’hiver est un huis-clos anxiogène, qui plonge dans la psychologie de Holly avec une précision chirurgicale. Les non dits évacués par la conscience de Holly s’estompent petit à petit, le pire revient à la surface, et le coup de massue ne sera assenée qu’à la toute dernière page.
Il faut être prêt à aborder des rivages mouvants qui effleurent la conscience et l’inconscient, prêt à sentir jusque dans nos chairs le mal être rampant dans les pièce sd ela maison, insidieusement, sournoisement.
Laura K. crée un univers particulier, suintant, qui crée un malaise lancinant.
"Vous voyez, c'est toujours la même obsession qui revient, des êtres qui voudraient supprimer des choses qu'ils savent avant que ces choses ne les anéantissent eux-mêmes." Interview le Monde
Premières phrases :
"Noël, 20..
Ce matin-là, elle se réveilla tard et aussitôt elle sut :
Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux.
C'était dans un rêve, pensa Holly, que cette bribe d'information lui avait été suggérée, tel un aperçu d'une vérité qu'elle avait portée en elle pendant - combien de temps au juste ?
Treize ans ?
Treize ans !"
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Du même auteur : Sucipisious river
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Esprit d’hiver, Laura Kasischke, traduit de l'anglais (EU) par Aurélie TRONCHET, Christian Bourgeois éditeur,