La conception essentiellement plastique des précédentes armes 3D imprimées ne leur permettait guère d'absorber etde résister à la combustion brutale de la poudre et des gaz à haute pression (qui poussent le projectile dans le canon) au moment du tir. Ce handicap limitait drastiquement leur utilisation à un coup de feu pour l'étrange Liberator,et à une dizaine pour le Grizzly Solid Concepts a apparemment résolu ce problème en recourant au frittage sélectif par laser ou Direct Metal Laser Sintering (DMLS). Selon Wikipédia, il s'agit d'une technique de prototypage rapide par frittage laser sélectif sans phase liquide utilisée (dans l'aérospatiale, l'électronique et l'automobile) pour créer des objets 3D, strate par strate, à partir de poudres qui sont frittées ou fusionnées grâce à l'énergie d'un laser de forte puissance, comme un laser CO2.
Dans l'ensemble, ce procéde nécessite tout de même un savoir-faire, des moyens financiers et techniques (dont des imprimantes 3D industrielles) qui ne sont guère à la portée d'un geek muni d'une imprimante 3D domestique.
« Ce n'est pas le boulot d'imprimeurs 3D passionnés. Ce n'est pas quelque chose que l'on trouvera dans un garage », a déclaré Scott McGowan, vice-président de Solid Concepts, à Techcrunch.
Dans la foulée de Cody Wilson (Defense Distributed), pionnier texan des armes à feu 3D imprimées et maître d'oeuvre du Liberator (qui fut l'objet d'un article sur ce blog), Solid Concepts affirme que son projet vise à prouver la validité de son concept combinant métal et plastique... et fait savoir (dans son blog) qu'elle est la seule entreprise d'impression 3D disposant d'une licence fédérale de fabrication d'armes à feu (FFL : Federal Firearms licence).
Il ne reste plus qu'à attendre qu'un enième libertarien texan forge un fusil d'assaut 3D imprimé et capable de tirer plus de 100 coups...
En savoir plus : Téléchargement. Impression 3D... et feu à volonté ? (Electrosphère).