Bien sûr, la crise de 1929 et les crises qui ont suivi ont montré que les temps d’austérité sont profitables à la culture et aux divertissements dès lors que nous cherchons à nous extraire d’un quotidien morne et aux perspectives incertaines, mais cette étude ouvre d’autres horizons sur l’économie française et les priorités des Français.
Car l’art et la culture n’offrent pas simplement des distractions à un public au moral en berne mais apportent du sens. Oui, du sens alors que tous les répères que nous avons connus jusqu’alors sont en train de s’effondrer.
L’art, avec son regard distancié – qu’il soit grave, comique, détourné, etc. – nous permet mieux que toute autre production intellectuelle, car il parle tant à notre intellect qu’à nos émotions, de saisir les mouvements et transformations du monde.
De même, la culture, en cela qu’elle réprésente, selon la définition du Larousse, l’ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique, une nation ou une civilisation, permet de confèrer aux hommes un sentiment d’appartenance et de cohésion sociale. N’est-il pas agréable de se reconnaître dans un groupe, d’avoir le sentiment de partager un même ensemble de références ? N’est-il pas agréable par ailleurs de découvir la culture de l’autre et d’en constater toutes les différences et points communs ?
Ainsi, l’art et la culture transcendent les différences, élargissent notre champ de vision, nous ouvrent à l’autre et nous permettent de saisir le réel dans ses mutations.
Les Français accorderaient-ils plus de valeur aux productions artistiques et culturelles qu’à l’achat du dernier modèle de Peugeot ou du dernier sac Hermès ?
Angélique