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Malavita (The Familly)

Publié le 11 novembre 2013 par Cinephileamateur
Malavita De : Luc Besson.
Avec : Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, Dianna Agron, John D'Leo, Jimmy Palumbo, Domenick Lombardozzi, Vincent Pastore, Stan Carp, Jon Freda, Michael J. Panichelli Jr. Anthony Desio, Paul Borghese...
Genre : Comédie - Action.
Origine : France - États-Unis.
Durée : 1 heure 52.
Date de sortie : 23 octobre 2013.
Synopsis : Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie.
Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…
Bande annonce française
"Al Capone disais souvent : 'On obtient toujours plus en étant poli et armé, qu'en étant juste poli.' ".
3.5
Malavita
Il y à peu, je faisais sur mon blog un cycle consacré à Luc Besson sur lequel je revenais sur sa filmographie et où à travers billet, j'expliquais comment ce cinéaste faisais parti avec Steven Spielberg de ceux qui ont fait que je suis devenu cinéphile. Avec la sortie de son dernier film en date "Malavita", il était donc plus que naturel que j'aille le découvrir en salles histoire de voir ce que le réalisateur m'offrait de nouveau.
Nouveau... Je sais pas si c’est vraiment comme ça que je pourrais qualifier ce long métrage car il flirte quand même beaucoup avec les dernières productions que le cinéaste nous as habitués à voir ses dernières années mais j'ai en tout cas beaucoup aimé ce scénario écrit par Luc Besson et Michael Caleo d'après le roman de Tonino Benacquista. Je n'ai pas lu ce dernier donc même si l'équipe se targue d'avoir gardé la même trame que le livre, je ne ferais aucune comparaison, en revanche, je me suis tellement amusé devant ce long métrage que je pourrais bien lire le livre un jour.
Pourtant, comme je le disais, il n'y à rien de bien novateur dans ce film traitant de la mafia et de la protection d'un ancien mafieux de façon extrêmement caricatural. Que ce soit du côté américain ou du côté français, tout y passe. Prenez tous les clichés que vous pouvez avoir sur l'un ou sur l'autre, ils sont présent dans ce film. Alors oui du coup, ça ne vole pas très haut, c'est pas du tout fin et c'est même très téléphoné mais sans que je puisse l'expliqué, ça à quand même fonctionné sur moi. C'est loin d'être le meilleur film du réalisateur à mes yeux, mais ça reste quand même une comédie assez plaisante je trouve.
Hommage aux films de gangsters dont le films se moque aussi, le scénario est un enchaînement de gags facile je l'admets mais qui m'as quand même fait passer un bon moment. J'ai aimé cette histoire de famille de gangster qui ne sais pas s'intégré, qui garde leurs mauvaises habitudes dans ce village si ridicule qu'il en devient risible. L'auto-dérision assumé de cette histoire marche sur moi (peut être ne suis je pas suffisamment objectif) et même si on s’attend à la plupart des répliques, je dois bien avouer que j'ai souris à de nombreuses reprises.
Petite frustration quand même, si l'humour est bien présent et que malgré son côté classique il à fonctionné sur moi, je regrette quand même un peu que la partie action soit un peu délaissé avec un règlement de compte final attendu mais qui tarde à venir et qui s'avère très vite expédié le tout avec d'énormes facilités mais bon sur ce point, le film étant assez léger, ça ne m'as pas dérangé et ça m'as même paru plutôt cohérent avec l'ensemble de ce long métrage. Un petit peu plus d'action, peut être même un peu plus de sérieux ne m'aurait pas forcément déplu.
On va pas se mentir, le scénario et les gags sont si ridicule qu'il fallait vraiment de grands acteurs pour les incarné à l'écran et pour que ce soit un minimum drôle et avec Robert De Niro en tête dans la peau de Fred Blake - Giovanni Manzoni, le pari est réussi. L'acteur avait déjà su par le passé me montrait son auto-dérision mais il se lâche totalement ici en cassant les personnages qui ont pu faire sa gloire. On sens dans son jeu comme une pointe de nostalgie et même dans l'excès, le comédien n'as pas besoin de se forcer pour son personnage tant il incarne à lui tout seul le mafieux au cinéma. D'ailleurs, c'est assez paradoxale mais j'ai trouvé qu'il cabotinait même un peu moins comparé à ses récents longs métrage et j'ai apprécié cette "retenue" qui colle bien avec son héros qui n'hésite pas pourtant à se lâcher.
A ses côtés, j'ai adoré aussi retrouvé une Michelle Pfeiffer en Maggie Blake très irrésistible. J'ai ressenti comme une sorte de nostalgie chez elle aussi, comme une page que l'on tourne en sachant qu'on ne pourrait plus revenir en arrière et j'ai surtout trouvé son personnage extrêmement sympathique. D'ailleurs dans l'ensemble, j'ai eu pas mal d'affection pour cette famille totalement décalé. Si elle est parfois un peu trop en retrait, Michelle Pfeiffer s'en sors à merveille en tout cas et son talent réussi à faire exister son personnage sans que celui ci ne soit trop étouffé par celui de Robert De Niro.
Du côté de leurs enfants à l'écran, j'ai bien aimé aussi le couple Dianna Agron - John D'Léo, respectivement Belle et Warren. Dianna Agron arrive à parfaitement mélangé son côté glamour et sexy avec son côté dangeureuse et pourtant innocente. Il y à une sorte de tendresse qui se dégage de son personnage mais en même temps un côté brutal que j'ai adoré comme lors de la scène à la base de loisirs, prévisible elle aussi mais très drôle. Quant à John D'Léo, si Luc Besson affirme qu'il à failli être recalé au casting car il surjouait trop son personnage, je ne sais pas ce qu'il à atténué à l'écran mais ça m'as quand même bien plu. En De Niro junior, le comédien est assez drôle et même si parfois il apparait transparent quand il se retrouve dans sa famille, sa présence ne m'as pas du tout dérangé.
J'ai bien aimé Tommy Lee Jones aussi dans la peau de Robert Stansfield. Lui aussi est caricatural à l'excès et joue avec pas mal de tics que l'on est habitués à voir chez le comédien mais ça m'a amusé surtout lors de la scène où il lit le manuscrit de Giovanni ou encore celle du Ciné-Club (avec au passage un beau clin d’œil à Martin Scorsese, ici producteur exécutif) pour ne citer que ses scènes. J'ai bien aimé aussi ses collègues Jimmy Palumbo et Domenick Lombardozzi, dans les rôles de Di Cicco et Caputo, qui font plus bons potes que protecteur mais ça passe quand même.
Concernant le reste de la distribution, rien à redire non plus. Chacun joue avec la caricature de son personnage respectif. Ça ne vaut pas un Oscar mais ça à au moins le mérite de me divertir car je suis plutôt bien rentrer dans le jeu. Comme je le dis à propos du scénario, c'est juste dommage que le film ne gagne pas parfois en sérieux car du coup, les vilains mafieux nous semblent totalement sous exploités, voir inutile. Les acteurs s'en sortent bien eux aussi pourtant dans la caricature mais on se rend quand même vite compte qu'ils ne sont là uniquement comme prétexte pour faire terrer cette famille au fin fond de la Normandie.
Dans sa mise en scène, Luc Besson s'amuse. Il reste aussi caricatural que son sujet et joue avec les ficelles du genre. Rien de bien nouveau donc même si ça se laisse bien regarder. Trop calibré, le cinéaste n'as pas retrouvé de sa superbe passé, il nous offre même une mise en scène qui ressemble à toutes ses productions mais j'ai quand même trouvé ça efficace. Il à toujours l'air d'être un enfant avec sa caméra qui s'amuse à tout faire exploser et à courir dans tous les sens au risque de nous perdre et j'aime bien.
C'est sans prise de tête, ça se regarde très facilement, ça s'oublie sans doute tout aussi vite aussi mais sur le moment, j'ai quand même trouvé ça appréciable. J'ai même aimé les différents décors. Ils sonnent pourtant un peu faux, ça sonne creux à l'image des habitants qui y résident mais ça donne du charme à ce film qui pousse ainsi jusqu'au bout sa caricature. Les effets visuels m'ont bien plu aussi et la bande originale signée Evgueni Galperine et Sacha Galperine accompagne bien ce long métrage même si là encore, ce n'est pas la meilleure bande originale dans un film de Luc Besson qu'ont ai pu entendre (je suis nostalgique d'Eric Serra)...
Pour résumer, j'ai lu tellement de mauvaises critiques de "Malavita" que je m'attendais au pire. Je devrais pourtant être habitué, la critique aime bien taper sur Luc Besson. Ici, j'admets qu'on à toujours pas retrouvé la qualité de ses œuvres passé qui ont marqué le cinéma. Cependant, je suis rentré dans le jeu et l'ensemble est tellement une caricature géante totalement assumé que je me suis amusé. Ca m'as bien divertit comme je le souhaitait et voir Robert De Niro joué avec des personnages qui ont aussi fait sa gloire m'as beaucoup plu. Un long métrage qui se trouve donc en milieu de tableau pour moi dans la filmographie du réalisateur mais un long métrage que j'ai apprécié malgré tout et que je reverrais bien. Un film dont je conseille très fortement la version originale d'ailleurs, le travail du doublage français étant assez aléatoire...
Malavita
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