Quelques supporteurs du Printemps français et des bonnets rouges ont hué François Hollande au passage de sa voiture, lors de l'hommage traditionnel fait aux victimes de la guerre de 1914-1918. Lundi 11 novembre, jour de mémoire collective, certains n'en avaient cure.
Comment comprendre, chez ces esprits chagrins, que la colère ou le désaccord aillent encore se loger dans de tels moments d'hommage national ?
Selon la police, cette manifestation, non autorisée, s'était rassemblée à l'appel "du Printemps français et de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français". Ces gens, moins d'une centaine, ont notamment crié"Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas !" Ces gens-là ne savent pas ce qu'ils disent.
On peut râler contre les impôts, protester contre le chômage, critiquer l'austérité, s'enrager contre Manuel Valls, pester contre la crise. Qui d'ailleurs se retient d'exprimer son mécontentement ? Personne. La semaine dernière, il y avait même quelques vétérinaires et des agents immobiliers pour s'énerver contre l'une ou l'autre des récentes mesures gouvernementales du moment. La difficulté qui s'exprime est double: d'abord, l'absence de retenue et de priorité. Ensuite, la disparition progression d'un sentiment national qu'on appellerait le "vivre-ensemble".
Cette fois-ci, ce sont donc des Bonnets Rouges et des militants du Printemps Français qui se sont permis cet acte de prétendu-courage. Cette association des Bonnets Rouges avec la frange la plus extrême des opposants au mariage homosexuel est surtout une terrifiante confusion pour le mouvement "spontané" des récentes manifestations bretonnes.
Une honte.
A Chateaurenard, trois élus dont le maire UMP, ont été blessés par un autre déséquilibré.
"C'est une honte, ce n'est pas le jour !" par ITELE