Les pouvoirs publics ont inscrit la réduction de la facture des importations comme un objectif à atteindre. Plusieurs actions ont été lancées dans ce cadre.
Elles prouvent que cet objectif n’est pas difficile. L’une d’elles est l’encouragement de la sous-traitance nationale dans le domaine de l’industrie. Cette action qui n’est qu’à ses débuts a permis déjà de réduire un milliard de dollars de la facture de l’importation des composants et pièces de rechange pour le secteur. Le Salon national inversé de la sous-traitance, organisé par la chambre algérienne de commerce et d’industrie qui fait partie de la stratégie nationale en la matière, offre la possibilité d’atteindre d’autres objectifs non moins importants comme l’encouragement de la production nationale, l’augmentation du taux d’intégration de plusieurs produits industriels et même le développement de la PME. Ce qui a poussé les responsables de la chambre de commerce à promouvoir la manifestation dans les différentes wilayas, notamment celles ayant un tissu industriel conséquent. Pour les opérateurs de ces wilayas, le Salon est une aubaine puisqu’il leur offre la possibilité de trouver de nouveaux clients et même d’améliorer leur niveau technologique puisqu’ils devront travailler pour des entreprises nationales huppées. La manifestation qui n’est pas ouverte aux étrangers ni aux importateurs leur donne l’occasion de visiter les stands de ces entreprises pour leur offrir directement leurs services, d’où son nom de Salon inversé. Au lieu d’exposer leurs produits et attendre le marché, les opérateurs devront eux même se déplacer. Bien sûr le cadre privilégié de rencontre et même de conclusion des affaires est offert par les organisateurs du Salon, d’où sa particularité. Ils devront gagner du temps, de l’argent et une vision claire des besoins des donneurs d’ordre qui ne sont autres que les grandes entreprises nationales. La wilaya de Bordj Bou-Arréridj qui compte beaucoup de PME peut tirer profit de cette possibilité qui offre un nouveau plan de charge pour les entreprises locales, d’où la rencontre qui a réuni les représentants de la CACI avec les opérateurs de Bordj Bou Arréridj mais aussi de plusieurs wilayas environnantes. Ce qui a donné à la rencontre qui a été organisée par la chambre de commerce les Bibans un caractère régional. Les opérateurs, qui ont été invités à assister à la prochaine édition du Salon qui devra avoir lieu du 2 au 5 du mois prochain au Palais des expositions à Alger, ont demandé des explications sur les produits ciblés, la nature juridique des contrats prévus et le sort de ceux qui ont été déjà effectués. Ce qui est sûr c’est que l’intérêt pour une telle manifestation a été important, même si la présence au siège de la chambre n’a pas été satisfaisante. Le Salon appelé SANIST 2013 qui a déjà reçu 3.500 visites sur son site en ligne mérite une plus grande attention. Notons que la plupart des 56 exposants de la première édition qui a eu lieu du 25 au 28 avril ont promis de revenir. 44 ont déjà confirmé leur présence. Si en une année le milliard de dollars n’est plus déboursé, les 6 milliards qui représentent la facture des importations des composants et pièces de rechange peuvent baisser considérablement. L’expérience et la volonté de bien faire aidant, la situation peut même être inversée tout comme est le Salon. Les PME algériennes peuvent obtenir des marchés de donneurs d’ordre étrangers. La sous-traitance pourra passer alors à l’exportation. Un rêve qui peut devenir une réalité.
Source: EL-MOUDJAHID