11 novembre 2013
Non, ce n'est pas ringard de se souvenir de ce moment de l'histoire mondiale où le paroxysme de l'horreur - au matin du 11 novembre 1918 à 11 heures - a pris fin.
Mon grand-père Joseph avait 48 ans en 1914. Trop âgé pour être mobilisé. Mais il travaillait pour l'armée, étant établi dans une ville de garnison. Son fils, mon père, avait 4 ans au début du conflit et 8 à sa fin. Il se souvenait aller très souvent à la gare, sur son petit tricycle, avec sa petite soeur à l'arrière, voir le départ des soldats. Fasciné. Plus tard, il voulut lire tous les documents, tous les ouvrages publiés sur le conflit mondial. Il me fit partager très vite cet intérêt.
Pour moi, ce fut d'abord un exposé dont j'avais pu choisir le thème, devant mes petites camarades - des filles seulement ! - de ma classe de CM1. J'ai planché sur "La bataille de la Marne". Je me souviens des cartes et des shémas, des documents que j'avais recherché dans les livres de mon père. Je n'ai jamais oublié et me suis toujours intéressée à ce tournant du XXème siècle.
Je pense donc toujours à lui en ces journées de commémoration, un moment rare de communion de la Nation à ne pas râter, en ces temps de révolte plus ou moins larvée. Un moment de respect pour tous les morts par amour de leur pays.