Armistice : hommage rendu aux soldats tombés pour ... la République??" border="0" title="SOCIÉTÉ > Armistice : hommage rendu aux soldats tombés pour ... la République??" />
François Hollande est tenu par la loi d'honorer tous les morts pour la France le 11 novembre, et pas seulement les combattants de la Première guerre mondiale. AFP PHOTO POOL / PHILIPPE WOJAZER
En pleine tourmente politique et sociale, le président François Hollande a donné jeudi le coup d'envoi des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale en lançant, son propre "ordre de mobilisation" générale. En se lançant par réflexe idéologique dans une exaltation de la République en dénigrant la Nation, François Hollande oublie que 1,4 million de Poilus tombés au champ d’honneur durant la guerre 14-18 sont bels et bien morts pour la France et non pour la République.Devant l’ensemble du gouvernement et un impressionnant parterre de diplomates et de militaires, François Hollande lançait en grande pompe, jeudi après-midi au Palais de l’Elysée, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. "Réformer, réunir, réussir : voilà l'ordre de mobilisation que nous pouvons délivrer", a exhorté François Hollande, malmené par un procès en manque de charisme, d'autorité voire de légitimité.Mais l’ancien Premier secrétaire du PS garde jour et nuit ses œillères d’homme de gauche, ayant renié tout ce que son propre père lui a appris en son temps. Ce matin, les cérémonies commémoratives de la Grande Guerre démarreront dans le mensonge, puisque fondées sur des bases fausses, biaisées et erronées.
"Ce temps de mémoire arrive à un moment où la France s’interroge sur elle-même, sur sa place, sur son avenir, avec l’appréhension qui s’empare de toute grande nation confrontée à un changement du monde. C’est pourquoi je veux donner un sens à l’acte de commémorer", souligne d’emblée le chef de l’Etat, en introduisant hypocritement dès le départ un contresens sur la signification du mot "commémorer". Quelle culot, par exemple, d’entendre le Président français déclarer : "Commémorer, c’est rappeler que la République a traversé des épreuves terrifiantes, qu’elle a toujours su se relever et qu’elle n’a peur de rien".La France, seule, a traversé des épreuves, non la République.
Quelle surprise d’entendre le "premier" des Français opposer arbitrairement et de manière plus que convenue le patriotisme au nationalisme dans des définitions réductrices et partisanes. "Le patriotisme aujourd’hui, c’est toujours l’amour des siens, ce qui n’a rien à voir avec le nationalisme qui est la haine des autres", martèle ainsi le chef de l’Etat, qui ajoute : "c’est la défense de la République, de ses valeurs et de sa promesse." Toujours la République, laïque et socialiste, qui apparaît systématiquement comme l’unique référence portée aux nues. Comme si la France était née un jour de 1789…
C’est sans doute dans cette même optique anti-française que le Président Hollande nous laisse craindre le pire, en nous annonçant pour le 14 juillet prochain une manifestation pacifiste : "Le 14 juillet 2014, à Paris, les 72 pays belligérants de la Première Guerre mondiale seront invités à participer, sur les Champs-Elysées, au défilé militaire. Ils seront rassemblés, à l’occasion d’une fête nationale inédite puisqu’elle sera internationale." Jusque-là rien à redire, puisque ce n’est pas la première fois que la France invite des troupes étrangères à défiler le 14 juillet. Mais le Président d’ajouter aussitôt : "… des soldats, avec leurs uniformes et leurs drapeaux, mais aussi des jeunes civils participeront à une manifestation en faveur de la paix." On ne voit pas très bien ce que cette idée saugrenue recouvre réellement.
L’homme, qui ne cesse de parler de rassemblement et de citer "généreusement" le général de Gaulle, a encore raté ce jeudi une occasion de se grandir et d’unir les français. Mais peu importe le petit bonhomme aux idées étroites n’a aucune vision ni ambition pour la France, c’est entendu.
F/G