Nadja

Par Hiram33

Nadja

André Breton.

Avant-dire (dépêche retardée).

Breton a ajouté ce préambule plus de 30 ans après avoir écrit Nadja. Il souligne que Nadja obéit aux principes « anti-littéraires » et que les photos illustrant le récit ont pour objet d'éliminer toute description. Le ton adopté se calque sur celui de l'observation médicale, entre toutes neuro-psychiques, c'est-à-dire sans s'embarrasser du moindre apprêt.

« Qui suis-je ? » Breton se pose la question. Cela lui fait jouer le rôle de fantômes, de son vivant, dans ses relations. Le fantôme, pour lui, c'est l'image finie d'un tourment qui peut être éternel. Ainsi, il se peut que Breton soit condamné à revenir sur ses pas tout en croyant qu'il explore ou à essayer de connaître ce qu'il devrait connaître.

Breton s'efforce, par-delà ses goûts et ses émotions, de savoir en quoi consiste sa différenciation.

Ainsi il saura ce qu'il est venu faire en ce monde et de quel message unique il est porteur.

Breton évoque Victor Hugo vers la fin de sa vie refaisant pour la millième fois la même promenade avec Juliette Drouet et désignant à J la grande porte d'une propriété sous l'appellation « porte cavalière » tandis que Juliette montrait la petite porte la désignant sous le terme « porte piétonne ».

Ces deux portes sont comme le miroir de la force et de la faiblesse de Hugo.

Breton rend hommage ainsi au sens suprême de la proportion de Victor Hugo.

Breton ne porte pas de culte à Flaubert et cependant si on l'assure que du propre aveu de Flaubert il n'a voulu avec Salammbô que « donner l'impression de la couleur jaune », Breton est en faveur de ces préoccupations extra littéraires.

Puis Breton rend hommage à Courbet et à la magnifique lumière de ses tableaux et à Chirico en regrettant de ne pouvoir pleinement saisir tout ce qui, dans ses toiles, va contre l'ordre prévu.

Plus tard Breton rencontre Chirico qui accède à ce désir.

Pour Breton, plus importante encore, que pour l'esprit la rencontre de certaines dispositions de choses lui apparaissent les dispositions d'un esprit à l'égard de certaines choses.

Toutes les formes de la sensibilité sont régies par la disposition des choses et par la disposition des esprits.

Breton évoque Huysmans qu'il n'a pu rencontrer et pourtant il est peut-être le moins étranger de ses amis.

Il a aimé « En rade » et « Là-bas ». Chez Huysmans sa capacité d'énumérer avec patience, dans l'ombre, les minimes raisons tout involontaires qu'il se trouve encore d'être.

Breton dénigre les empiriques du roman qui prétendent mettre en scène des personnages distincts d'eux-mêmes et les campent physiquement, moralement, à leur manière pour les besoins d'une cause que Breton ne préfère pas savoir.

Il leur reproche de créer deux personnages fictifs à partir d'un personnage réel.

Breton évoque un auteur de sa connaissance à qui on avait suggéré de changer la couleur des cheveux de son héroïne dont le modèle pouvait être reconnu. Breton trouve cette suggestion enfantine et scandaleuse. Breton veut les noms des modèles ayant inspiré des personnages, il veut des livres ouverts et sans mystère. Il croit que la littérature psychologique à affabulation romanesque va disparaître.

Huysmans lui a porté un coup dont elle ne se relèvera pas. Breton ne pas vivre caché mais vivre dans une maison de verre. Pour qu'on voit tout ce qu'il fait seul ou avec ses amis. Breton évoque Lautréamont qui a quelque chose de surnaturel dans les circonstances d'un effacement humain aussi complet.

Breton veut relater, en marge de Nadja, les épisodes les plus marquants de sa vie telle qu'il peut la concevoir hors de son plan organique.

Il  glorifie les hasards et les rapprochements soudains, les pétrifiantes coïncidences. Breton estime que l'incommunicabilité des sensations électives est une source de plaisirs inégalables.

Il ne veut pas livrer le compte global de ses sensations.

Il donne des souvenirs sans effort et sans aucune démarche, sans ordre préétabli selon le caprice de l'heure.

Il prend pour point de départ de l'Hôtel des Grands hommes, place du Panthéon où il habitait en 1918 et pour étape le manoir d'Ango à Varengeville-sur-mer, où il se trouvait en 1927.

Peu importe s'il commet une erreur ou un oubli.

Si la statue d'Étienne Dolet, place Maubert lui procure un insupportable malaise, il est justiciable de la psychanalyse. Il estime la psychanalyse et pense qu'elle ne vise rien moins qu'à expulser l'homme de lui-même.

Le jour de la première représentation de Couleur du temps, d'Apollinaire, au conservatoire René Maubel, il discutait avec Picasso à l'entracte. Un jeune homme s'approcha de lui et le prit pour un de ses amis, tenu pour mort à la guerre. Peu après, Breton entra en correspondance avec Paul Éluard par l'intermédiaire de Jean Paulhan. C'est Paul Éluard qui l'avait confondu avec son ami mort.

Les mots « bois-charbons » qui s'étalent à la dernière page des « champs magnétiques » lui ont valu d'exercer un talent bizarre de prospection à l'égard de toutes les boutiques qu'ils servent à désigner. C'était un dimanche avec Soupault.

Il pensait pouvoir dire où ces boutiques apparaîtraient avant de les voir. Et cela se vérifiait.

Un jour, il prit peur et recula en apercevant la statue de Rousseau qui lui apparaissait à deux ou trois étages au-dessous de lui.

Place du Panthéon, un soir, Breton vit une femme en deuil en quête d'un numéro de la revue « Littérature » qu'elle avait promis de rapporter à quelqu'un vivant à Nantes.

Breton eut peine à la convaincre que ce numéro n'avait pas encore paru. Cette femme voulut recommander Benjamin Perret à Breton parce qu'il voulait se lancer dans la littérature.

Nantes : peut-être avec Paris la seule ville de France où Breton a l'impression que peut lui arriver quelque chose qui en vaut la peine. Un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certains êtres à Nantes. Breton y a aimé le parc de Procé. Breton se rappelle Robert Desnos empruntant la personnalité de Marcel Duchamp qu'il ne n'a jamais vu dans la réalité. Pour Breton, Desnos avait valeur d'oracle.

Breton allait souvent boulevard Bonne nouvelle entre l'imprimerie du « Matin » et le boulevard de Strasbourg. Pourtant il s'y rendait sans but et sans pôle d'attraction pas même la très belle et très inutile porte Saint-Denis.

Breton se souvient d'un film : l'Etreinte de la pieuvre dans lequel un Chinois envahissait New York à lui seul en se multipliant à quelques millions d'exemplaires.

Breton allait au cinéma sans regarder le programme au risque de mal tomber. Il avait un faible pour les films français les plus complètement idiots.

Il avait du mal à comprendre et à suivre les films. Il allait au Théâtre Moderne au fond du passage de l'opéra sans suivre les pièces. Les rats furetaient et les fauteuils étaient défoncés.

Une femme y chantait au bar du premier étage.

Breton a toujours incroyablement souhaité de rencontrer une femme belle et nue dans un bois. Il n'aurait pas eu de présence d'esprit, pas même de fuir, tout se serait arrêté net.

Il en avait vue une aux galeries de l'Electric-Palace. C'était pour lui bouleversant. Descendre vraiment dans les bas-fonds de l'esprit, là où il n'est plus question que la nuit tombe c'est revenir rue Fontaine, au théâtre des Deux masques où il était allé voir une pièce que les critiques dénigraient et voulaient interdire.

Il se souvient de la pièce « les détraqués ». L'action a pour cadre une institution de jeunes filles. La directrice attend Solange, une femme qui finit par arriver.

Solange avait eu des relations intimes avec les jeunes pensionnaires les plus charmantes. Une fillette du pensionnat a disparu. La police s'en mêle et on la retrouve morte dans une armoire.

Breton aimait l'actrice qui jouait Solange : Blanche Derval. Breton avait vu cette pièce deux ou trois fois et se l' était lui-même représentée.

Il n'y avait pas assez d'indices sur ce dont Solange et sa partenaire pouvaient exactement être la proie pour devenir ces superbes bêtes de proie.

Puis Breton relate un rêve assez infâme. Un vieillard se dirigeait vers une sorte d'appareil automatique ; il avait glissé un sou dans la fente, au lieu de deux, ce qui, pour Breton, paraissait constituer une fraude particulièrement répréhensible donc il le frappa d'un coup de canne mais le vieillard lui tomba sur la tête et l'étrangla jusqu'à ce qu'on retire de la gorge de Breton les grandes pattes velues du vieillard.

Selon Breton, la production des images de rêve dépend toujours au moins de ce double jeu de glaces, il y a là l'indication du rôle très spécial, sans doute éminemment révélateur, au plus haut degré « surdéterminant » au sens freudien, qui sont appelées à jouer certaines impressions très fortes, nullement contaminables de moralité, vraiment ressenties « par-delà le bien et le mal » dans le rêve et, par suite, dans ce qu’on lui oppose très sommairement sous le nom de réalité.

Rimbaud exerça sur Breton un pouvoir d'incantation vers 1915. Un jour qu' il se promenait seul sous une pluie battante, Breton rencontra une jeune fille qui lui récita « le dormeur du Val ». Breton allait souvent aux puces de Saint-Ouen parce qu'il aimait trouver des objets inutilisables, incompréhensibles et pervers comme par exemple une sorte de demi cylindre blanc régulier, verni, présentant des reliefs et des dépressions sans signification pour Breton, strié d'horizontales et de verticales rouges et vertes, contenu dans un écrin, sous une devise en italien.

Cet objet correspond à la statistique établie en trois dimensions, de la population d'une ville de telle à telle année.

Aux puces Breton feuillette un exemplaire des oeuvres complètes de Rimbaud dans lequel se trouvent deux feuillets intercalés : un poème de forme libre et une notation au crayon de réflexions de Nietzsche. Ce livre n'est pas à vendre et appartient à une jeune fille rieuse. Breton parle à la fille qui est très cultivée et parle des surréalistes et du « paysan de Paris » de Aragon qu'elle n'a pu lire jusqu'au bout à cause des variations sur le mot pessimisme.

Elle s'appelait Fanny Beznos.

Breton se souvenait avoir suggéré à une dame d'offrir à la « centrale surréaliste » un des étonnants gants bleus qu'elle portait puis quand elle y consenti, Breton paniqua et lui supplia qu'elle n'en fit rien. La dame possédait un gant de bronze qu'elle projetait de poser sur la table où Breton ne voulait pas qu'elle pose le gant bleu.

Louis Aragon fit observer à Breton que l'enseigne d'un hôtel de Pourville portant les caractères rouges : Maison-Rouge était en tels caractères et disposée de telle façon que, sous une certaine obliquité, de la route, « maison » s'effaçait et « rouge » se lisait « police ».

La dame aux gants bleus présenta à Breton un tableau changeant. Vu de face c'était un tigre et vu par la gauche il représentait un vase et par la droite, un ange.

Breton évoque le travail.

Il est contraint d'accepter l'idée du travail comme nécessité matérielle mais il ne veut pas le révérer. Rien ne sert d'être vivant, le temps qu'on travaille.

Le 4 octobre 1926, Breton se trouvait rue Lafayette et s'arrêta à la librairie de « L'Humanité » pour y acheter le dernier ouvrage de Trotsky puis il erra sans but jusqu'à l'opéra. Il observait les gens, leurs allures.

Il se disait que ce n'était pas ceux-là qui seraient prêts à faire la révolution. Il vit une jeune femme très pauvrement vêtue, allant la tête haute, contrairement à tous les autres passants.

Elle était blonde et curieusement fardée. Breton n'avait jamais vu de tels yeux. Il alla parler à la femme. Elle sourit comme en connaissance de cause. Elle prétendait se rendre chez un coiffeur du boulevard Magenta. Elle reconnut qu'elle marchait sans but. Elle parla avec insistance de ses difficultés d'argent. Ils s'arrêtèrent à la terrasse d'un café de la Gare du Nord. Les yeux de la femme miraient de la détresse et de l'orgueil. Elle était originaire de Lille et en était partie deux ou trois ans plus tôt. Elle avait connu un étudiant qu'elle avait peut-être aimé et qui l'aimait. Elle l'avait quitté de peur de le gêner. Elle lui écrivit sans laisser son adresse. Elle le retrouva par hasard. Il la trouva changée. Elle cria en voyant que ses mains avec deux doigts joints. Elle n'avait jamais remarqué cette malformation. Il voulut aller en Alsace-Lorraine car il pensait que c'était le seul endroit où les femmes savaient aimer. La femme dit le nom qu'elle s'était choisi : Nadja par ce qu'en russe c'est le commencement du mot espérance et parce que ce n’en est que le commencement.

Nadja demanda à Breton qui il était. Il répondit. Elle évoqua ses parents avec de l'attendrissement pour son père mais il lui aurait fallu une autre femme même si Nadja aimait bien sa mère. Nadja avait une recommandation pour les soeurs de Vaugirard et laissa croire à sa mère qu'elle les fréquentait. Dans les lettres que Nadja recevait de sa mère, ce qui la touchait, c'était les post-scriptum : « je me demande ce que tu peux faire à Paris ». Ce soir vers 19:00 elle prenait le métro en deuxième classe et observait les gens. Elle pensait qu'il y avait de braves gens mais Breton se fâcha car pour lui les gens ne sauraient être intéressants dans la mesure où ils supportaient le travail.

Il haïssait leur asservissement. Breton ne voulait être que du côté des hommes qui protestent et pas du côté des hommes asservis. Les travailleurs soumis étaient pour Breton aussi braves que les hommes qui s'étaient faits tuer à la guerre.

Puis Nadja parla de sa santé compromise. Un médecin lui avait prescrit de partir pour le Mont-Dore mais elle s'était persuadée qu'un travail normal serait une meilleure cure.

On lui avait offert des salaires dérisoires dans la boulangerie et la charcuterie. Un boulanger lui avait proposé 17 fr. par jour puis 18 après l'avoir regardée. Elle avait répondu : « 17, oui ; 18, non ».

Breton quitta Nadja Faubourg-Poissonnière. Elle voulut savoir qui l'attendait. C'était sa femme. Elle en fut déçue. Breton lui demanda si elle était et Nadja de répondre : « je suis l'âme errante ».

Breton lui donna rendez-vous le lendemain au bar qui fait l'angle de la rue Lafayette et du Faubourg-Poissonnière. Nadja voulait lire un ou deux livres de Breton. Breton mis en doute l'intérêt qu'elle y prendrait. La vie est autre que ce qu'on écrit. Nadja retint Breton pour lui dire que ce qui la touchait en lui c'était dans sa pensée, son langage, sa manière d'être, sa simplicité. Breton était sensible à ce compliment.

5 octobre. Nadja était la première au rendez-vous.

Elle était élégante, bien coiffée, bien chaussée. La conversation était plus difficile. Breton lui offrit « les pas perdus » et « manifestes du surréalisme ». Elle lisait un poème de Jarry dans « les pas perdus », ses yeux se mouillèrent et elle referma les livres avec effroi car elle y avait vu la mort.

Nadja parla de deux amis qu'elle avait eus à Paris. Son grand ami, un homme de 75 ans qui avait séjourné aux colonies et l'autre un Américain. Nadja imagina l'intérieur de Breton, sa femme, son chien, son chat puis elle le tutoya brusquement. Elle le poussa à fermer les yeux et à jouer à raconter une histoire en improvisant ce qui est une aspiration surréaliste.

6 octobre.

Breton sorti à 16:00 dans l'intention de se rendre à pied à la « Nouvelle-France » où il devait rejoindre Nadja. Il croisa Nadja rue Chaussée-d'Antin. Elle s'avançait comme si elle ne voulait pas le voir. Elle prétendait chercher des bonbons hollandais. Il emmena au premier café venu mais elle restait distante et soupçonneuse.

Elle retourna le chapeau de Breton pour y lire les initiales. Elle avoua qu'elle ne voulait pas venir au rendez-vous. Elle avait emmené "les pas perdus » mais seulement quelques feuillets en étaient coupés. Elle avait lu l'article intitulé : « l'esprit nouveau » relatant une rencontre frappante, faite un jour, à quelques minutes d'intervalle, par Aragon, André Derain et Breton. Elle pressa Breton de lui en parler.

Elle voulait savoir s'il avait écrit cet article avec objectivité mais il n'en savait rien.

Nadja était consternée. Elle voulut rentrer chez elle. Il la raccompagna. Ils prirent un taxi pour le théâtre des arts. Elle lui offrit ses lèvres. Elle lui parla de son pouvoir sur elle, de la faculté que Breton avait de le faire penser et faire ce qu'il voulait. Elle le supplia de ne rien entreprendre contre elle. Elle pensait avoir participé à une scène de « poisson soluble » où elle jouait Hélène. Elle fit conduire le chauffeur à la place Dauphine et non dans l'île Saint-Louis comme elle le crut. Or, une scène de « poisson soluble » se déroulait place Dauphine. Ils mangèrent chez un marchand de vins. Nadja se montra frivole. Un ivrogne les dérangea en prononçant des mots obscènes. Nadja était certaine que sous leurs pieds passait un souterrain venant du palais de justice. Elle se troubla à l'idée de ce qui s'était passé sur cette place et ce qui s'y passerait encore. Elle montra une fenêtre prévoyant qu'elle allait s'éclairer et devenir rouge et c'est ce qui arriva. Ils prirent peur. Le vent bleu passait dans les arbres. Une seule fois Nadja avait vu sur ces mêmes arbres passer le vent bleu et quelqu'un lui avait dit : « tu mourras, tu mourras ». Ils quittèrent les lieux. Ils allèrent à la conciergerie. Elle s'arrêta devant une fenêtre pour attendre en pensant qu'elle avait pu être dans l'entourage de Marie-Antoinette. Breton réussit à la contraindre à le suivre jusqu'au Louvre. Il lui lut un poème de Baudelaire mais la voix de Breton lui causa une frayeur et elle repensa à leur premier baiser en y trouvant une menace. Ils allèrent aux Tuileries. Ils s'assirent devant un jet d'eau. Nadja compara le jet d'eau à ses pensées et à celles de Breton. Elles s'élevaient et retombaient. Breton venait de lire cette comparaison dans les dialogues entre Hylas et Philonous de Berkeley. Il fut surpris que Nadja fit la même comparaison car elle ne pouvait avoir lu ce livre. Elle vit un homme qu'elle crut reconnaître. Si c'était le même, il s'était offert à l'épouser. Nadja avoua avoir été une fille si peu comme les autres enfants qui arrachent les yeux des poupées pour voir ce qu'il  y avait derrière les yeux. Ils allèrent dans un bar rue Saint-Honoré. Nadja prit peur à cause d'une bande de mosaïque qui se prolongeait du comptoir au sol. Ils fixèrent un rendez-vous le soir du surlendemain à la « Nouvelle-France ».