Magazine
Calme et volupté devant la Joconde, au Louvre
(cliquez sur l'image pour démarrer ou arrêter la vidéo, sur le petit bouton en haut à gauche de l'image, pour le son)
La vie est question de choix.
Ce matin, j'ai deux options : tournicoter dans ma niche tel un toutou désœuvré et attendre que le jour passe (pestant au passage contre ma voisine jouant du pipeau toute la sainte journée, est-ce que je la dérange, moi, avec ma lecture ?) ou accepter l'invitation d'une amie à se promener au Louvre. À propos de voisine : las de ramasser les cheveux d'une autre camarade d'immeuble, la voisine du dessus pour ne pas la citer, je saisis la touffe arrachée à sa brosse qu'elle jetait par la fenêtre et qui ornait mon pot de basilic un étage en dessous, je gravis l'escalier, je frappe, elle ouvre. - Bonjour, vous me reconnaissez ? Sous-entendu, votre voisin qui glisse régulièrement des mots doux sous votre porte. Celui qui vous a traitée de connasse le mois dernier. Visiblement, je l'ai tirée de sa sieste. Tant mieux. Je hisse la touffe de cheveux à hauteur de son regard contemplatif. - C'est à vous ? - Euh. - Vous avez une poubelle ? Tenez. Et je m'en vais, sans autre forme de procès. Que disais-je, Nadège ? La vie est question de choix. Cueillir sans broncher les cheveux de ma voisine ou lui payer mes hommages. Admirer un tableau de 77 cm x 53 cm, le 0,4081 m2 le plus connu du monde, La Joconde. Ou me retourner pour contempler Les Noces de Cana, œuvre monumentale de Véronèse, presque 7 mètres sur 10. Comme j'aime mettre le nez dans les détails (des tableaux) ! Vous aurez d'ailleurs noté le parapluie rouge assorti à la robe du violoncelliste dans l'œuvre de Véronèse. Ou le monsieur qui piétine la robe de sa dame toute de bleu vêtue.