CHRISTIAN RAP-ROCK - Que tous les adorateurs du Skateboard et/ou du Christ-Sauveur se lèvent pour saluer la sortie du cinquième album de Manafest et lire cette superbe chronique. Que tous les suppos de Satan aillent brûler en enfer.
Manafest c'est surtout Chris Greenwood, originaire de Toronto. Ce qui est intéressant à savoir, c'est que tout le bois utilisé pour fabriquer les skateboards provient du Canada, parce qu'il est le seul à offrir la souplesse et la résistance garantissant un pop de fou. Si je vous parle de ce bois, c'est aussi parce que Boisvert est un grand passionné de skateboard et qu'il est chrétien à fond les ballons, tout comme Christian Hosoi, alias « le christ », la légende du skate qui a inventé le Christ Air et le Rocket Air. Vous devriez regarder les vidéos sur youtube, ça vaut le détour… Mais non d'une pipe en bois, je pers le fil! Donc Chris, le chanteur de Manafest n'arrête pas de skater, si bien qu'en 1998 il tente un switch frontside 180 kickflip sur quatre marches qu'il réceptionne en tranchette (board sur la tranche). Et patatras ! Voila t’y pas qu'il se nique le pied méchamment ! C'est à cause de ce foutu accident qu'il mettra désormais davantage la priorité sur sa musique que sur sa planche. Si ça m'était arrivé, j'aurai probablement envisagé le suicide. Mais pas Chris, car pour lui il faut toujours regarder en avant et garder la foi.
Lui, c'est un combattant, et comme il se plaît à le répéter, le suicide n'est pas une option…l'alcool et la drogue non-plus d’ailleurs. Bon… et bien dans ce cas il ne nous reste plus qu'à lutter comme Chris.
Oui mais la vie sans la drogue et l'alcool c'est quand-même super difficile, surtout quand on à des coups de blues et des gros pépins. Et là Chris nous dit que oui, certes, mais que nous ne sommes pas seul…et il ne parle pas des extraterrestres. Mais sachez que je ne me fous pas de lui, car je fais partie de ces 2,3 milliard de chrétiens enregistrés sur terre.
Oups, il faut que j'évoque quand-même la musique de l'album FIGHTER. Et bien c'est du rap-rock qui pourrait ressembler à Limp Bizkit ou Linkin Park en moins bien. Il y a des parties très mélodieuses d'autres un peu plus bourrin, c'est tantôt chanté, tantôt rapé, ça s'alterne pas mal tout le temps. Puis en milieu et en fin d'album il y a des sortes de slow un peu rock sirupeux. Avec tout ça je ne vois pas bien ou ils veulent en venir avec cet album schizophrénique.
Pour moi c'est aussi un peu trop surproduit, ce qui rend le son trop clean. Et puis il y a toute cette réverbes et ces violons de parts et d'autres que je ne trouve pas toujours utilisés à bon escient. Mais bon, sinon c'est très bien et ça ne mange pas de pain. Même les petits enfants peuvent écouter sans risque d'élargir leur vocabulaire de gros mots anglophones. Bref, à vos risques et périls.