Le billet de JPROCK:
Né dans le West Sussex, Tom
Odell, vingt trois ans au compteur, a indéniablement du talent. Lorsqu'en juin 2013 il sort son premier album 'Long Way Down' dont est issu le single "Another Love" relayé
par la BBC, le jeune homme qui a abandonné ses études pour se lancer dans une carrière artistique a rapidement le vent en poupe.
Parmi ses influences il cite Arcade Fire, Blur, Radiohead et James Blake pour la nouvelle génération et Elton John , Randy Newman, Billy Joel, Bob Dylan, Leon Russell et Leonard Cohen en ce qui concerne les anciens.
Mais au vu du concert de ce soir le jeune homme a encore du pain sur la planche avant de rejoindre le niveau de talent de ses illustres modèles.
Devant un Cirque Royal qui n'affiche pas complet mais néanmoins bien rempli, il livre une prestation scolaire et appliquée sans
beaucoup d'énergie où les instants d'émotions sont peu présents. Il faut dire que le répertoire du joli blondinet (les filles en sont folles) est assez inégal avec des intros au piano souvent
répétitives et que finalement seuls quelques titres sortent réellement du lot ( "Can't pretend", "Grow Old with me", "Another Love", "Sirens".
Et ce n'est pas sa reprise quelconque du "Get Back" des Beatles vers le milieu du show qui sauve la mise.
Campé derrière son piano et flanqué de trois musiciens ( basse, guitare , batterie) talentueux mais scéniquement peu expressifs, Tom Odell a du mal à convaincre sur la longueur de son set.
Enfin quand je dis longueur c'est tout relatif, car soixante minutes plus tard la messe est dite et il quitte la scène avant de revenir pour quinze minutes
de rappel au terme desquelles il quittera enfin son piano pour venir saluer son public et distribuer une poignée d'autographes à quelques fans féminines à la limite de la syncope.
Bref, le jeune Britannique ne m'a pas convaincu.
Il faut néanmoins lui reconnaitre une bonne voix malgré quelques tics vocaux parfois agaçants qu'il pourra corriger avec l'expérience et une présence scénique
améliorable.
Après tout il n'a seulement que vingt trois ans, même si au même âge Billy Joel sortait l'excellent "Piano Man" et "Elton John" donnait déjà le meilleur de lui même.
Espérons que le jeune homme annoncé par la presse comme une étoile montante, ne soit pas qu'une étoile filante...
Texte et photos : JPROCK.