Le premier jour sur le festival n’avait pas été trop fatiguant, étant donné qu’il se résumait à une cérémonie et un film. Le deuxième est déjà beaucoup plus riche en films. Les allers-retours entre la Maison de la Culture, le ciné St-Leu et le Gaumont vont être nombreux.
10h, après une légère attente à cause d’un souci de sous-titres, je découvris « La vida después » au ciné St-Leu. Ce film est réalisé par David Pablos et est présenté dans la compétition officielle du festival. Si le thème du film n’est pas nouveau, on se retrouve avec deux frères que tout oppose, le traitement a le mérite d’avoir quelques bonnes idées.
14h, après la pause déjeunée, je me rends au Gaumont d’Amiens pour découvrir « Công Binh, la longue nuit indochinoise » programmé pour l’hommage à Lam Lê. Après quelques mots de sa part, nous découvrîmes le film. Je dois dire que j’ai aimé. Il renouvelle le genre documentaire, notamment avec des marionnettes et se veut juste et touchant. Lam Lê nous retrouva à la fin de la séance pour un petit échange. On apprit surtout que, de peur que les gens ne croient pas à cette histoire, le film est devenu un documentaire alors qu’il devait être une fiction.
16h45, je me précipite à la Maison de la Culture pour découvrir « Wild Boys of the Road » de William A. Wellman, sorti en 1933 et présenté dans la rétrospective Tulsa Oklahoma Cinéma. Automatiquement, je fis le rapprochement avec « Les raisins de la colère » de John Ford, que j’ai vu vendredi soir en ouverture. En réalité, « Wild Boys of the Road » est sa version Disney où rire et happy-end sont au rendez-vous. Ce n’est pas pour autant qu’il n’en n’est pas intéressant.
18h, c’est à cet horaire que j’ai pris ma première claque du festival ! Je me suis rendu à la séance de « Les rencontres d’après minuit » de Yann Gonzalez, qui est présenté en compétition officielle et qui sort dans toutes les salles de France le 13 novembre 2013. C’est un film à la fois très poétique, cru, romantique, une sorte de théâtre filmé mais avec des envolés lyriques et des allures de tragédie grecque. Vous l’aurez compris, j’ai été conquis de A à Z.
20h30, je cours sous la pluie pour retourner au Gaumont et découvrir deux films de science-fiction mexicains : « La momie aztèque contre le robot humain » et « Le sexe fort ». Cela a été un très bon moment de fous-rires, de situations « what the fuck ?! » dans la lignée des films d’Ed Wood ! Toute fois, le premier était moins bon que le deuxième car si « Le sexe fort » rentre tout de suite dans l’action du film, « La momie aztèque contre le robot humain » possède une première partie lourde de propos et qui traine le film dans son début.
23h40, me voilà dans la voiture pour rentrer chez moi et pour dormir, ne serait-ce qu’un peu, car la journée de demain s’annonce toute aussi riche en film !