La France est-elle au bord de la révolte ou de la révolution ?
Publié Par Philippe Robert, le 10 novembre 2013 dans PolitiqueAu début de 1789, Necker décide d’arrêter la construction de la barrière. Deux jours avant le 14 juillet, c’est l’incendie des barrières de Passy !
Par Philippe Robert.
“Les bonnets rouges en Bretagne, c’est une révolte contre la taxe à prendre au sérieux. La Révolution française a commencé comme ça ! Sept ans avant la Révolution : l’écotaxe de l’époque, c’était le mur des Fermiers généraux ! Au début de 1789, Necker décide d’arrêter la construction de la barrière. Deux jours avant le 14 juillet, c’est l’incendie des barrières de Passy ! Le symbole de l’écotaxe est extrêmement fort historiquement…” [[1. Alain Madelin le 06/11/2013 sur Europe 1 ]].
Emergeant d’un long sommeil artificiel, les Français prennent enfin conscience qu’il n’y a pas que la servitude au monde, celle-ci leur fût-elle servie sur un plateau d’argent pour tuer dans l’oeuf toute velléité d’insoumission, dans laquelle les tiennent captifs des élites dévoyées uniquement éprises de carriérisme.
Tout en réitérant ma très vive admiration pour un brillant homme politique dont les convictions libérales n’ont jamais varié d’un iota, je veux parler d’Alain Madelin, je ne peux m’empêcher de lui en vouloir encore d’avoir fait perdre quinze ans à la cause libérale en abandonnant les cercles Idées-Action.
Car tout se joue toujours sur une initiation préalable du plus grand nombre et, en ce sens, Idées-Action était un merveilleux instrument que Jacques Garello, président de l’Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps), ressuscite avec coeur aujourd’hui en promouvant les Forums de la Liberté.
Après des lustres d’aventurisme politique, la situation est devenue telle que le libéralisme, aujourd’hui soumis à un extravagant tir de barrage de ses détracteurs de tout poil, représente la dernière planche de salut pour un pays miné par un abus de fausses croyances durablement inculquées par pure transgression intellectuelle.
Certes, je reconnais volontiers que la privation de liberté individuelle à laquelle, comme une mauvaise drogue – mais y a-t-il de bonne drogue ? -, ont été soumis les Français depuis plus de soixante années maintenant risquait bien, à terme, de les plonger dans un coma de plus en plus profond jusqu’à ce que mort s’en suive !
Mais pour en revenir à la Bretagne, aux bonnets rouges et au malaise grandissant qui s’est emparé des Français en général, voici comment Alain Madelin, à l’inverse des imprudents socialistes piégés, conçoit les choses : “Si on donnait à la Bretagne la fiscalité de la Grande-Bretagne, il n’y aurait pas de problème”. CQFD.
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