Deux fois par mois, Générationnelles tente de décortiquer les dessous de la mode en remontant le temps pour mieux la comprendre. Aujourd’hui, on s’attaque à la minaudière !
La minaudière
Du français « minauder » qui, d’après le Larousse, veut dire « adopter des manières affectées pour plaire ». C’est dans les années 1930 que la minaudière est née. À l’époque, la consommation de produits esthétiques a le vent en poupe. On va même jusqu’à amener son matos sur les lieux de mondanités pour quelques retouches. Le tout est transporté dans un vanity case. C’est quand il voit une de ses amies remplir une boite à cigarette en fer de maquillage que Charles Arpels, de chez Van Cleef & Arpels, a l’idée de créer un écrin précieux pour cet outillage féminin. Équipé d’une multitude de petits boitiers, la minaudière permet de ranger bâtons de rouge à lèvres, poudres et cigarettes. Elle devient aussi le support pour la prouesse technique de la maison de joaillerie française. Certains modèles sont laqués et équipés d’un fermoir en diamants. Pour ce qui est de son nom, la petite boite le doit à la femme d’Alfred Van Cleef, connue pour ses minauderies. Si le compartimentage de ce petit sac n’est plus d’actualité, les créateurs rivalisent d’imagination pour créer de véritables petits chefs d’œuvres à accrocher à nos mains.