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Journée d'études : "Europe et Barbarie, passé-présent"

Publié le 09 novembre 2013 par Geo-Ville-En-Guerre @VilleEnGuerre
Le vendredi 15 novembre 2013, le Centre d'histoire de Sciences Po organise une journée d'études intitulée "Europe et Barbarie, passé-présent" (salle de conférences, rez-de-chaussée, 56 rue Jacob, Paris 6ème arrondissement, entrée libre). Journée d'études Présentation de la journée d'études : Cette journée d’études s’inscrit dans une démarche initiée en 2012 lors du séminaire «Europe, Lumières et barbarie» jalonné par les communications de Audrey Kichelewski, Elissa Mailander et Jean-Frédéric Schaub. Dans l’histoire de l’idée européenne, le barbare a d’abord été l’autre, l’étranger,celui qui ne maîtrisait ni la langue ni les usages, qui était d’autres mœurs et d’autrecontrée. Puis, quand l’idéologie du progrès et de la raison devint dominante, lebarbare fut, avec le sauvage, celui qui incarnait le passé de la civilisation, l’étatd’une humanité restée proche de l’animalité dont le processus civilisateur avait peuà peu éloigné les peuples européens, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Il futencore l’envers du civilisé, l’ennemi de l’intérieur appartenant aux classeslaborieuses et dangereuses ou bien, au contraire, la promesse de régénérationd’une civilisation exténuée, décadente. Avec les grandes conflagrations mondiales, les massacres industriels, le suicide de l’Europe, la barbarie fut considérée noncomme l’envers mais comme le prolongement de la civilisation, le triomphe de la raison instrumentale, l’achèvement d’un cycle historique. Tous ces visages du barbare et de la barbarie sont aujourd’hui co-présents dans les représentations des Européens : le barbare est l’étranger qui cherche à forcer les portes de la forteresse Europe ; le représentant de cultures, de religions, d’ethnies que l’on estime plus ou moins inconsciemment inférieures aux nôtres (si tant est que l’on croie à l’existence de telles entités) ; c’est aussi ce prolétariat nouveau qui gonfle avec la crise et menace le désordre établi, l’agent historique de l’utopie pour certains, d’une contre-utopie pour d’autres ; c’est peut-être enfin l’Européen lui-même, quand il maltraite les minorités, instaure une société de surveillance ou ne respecte pas ses propres standards moraux. Programme de la journée d'études 9h15 -13h00
  • Introduction de la première demi-journée par Laurent Martin
  • Christian Ingrao : « La violence nazie, une barbarie moderne. »
  • Jacques Sémelin : « Existe-t-il une voie européenne du génocide ? »
  • Daniel Oppenheim : « Guérir après l’expérience concentrationnaire ?»
  • Jean-François Bossy : « Pérégrinations paradoxales de la banalité du mal : de l’espace-camp aux espaces scolaires et péri-scolaires contemporains »
14h15-17h30
  • Introduction de la seconde demi-journée par Sylvain Kahn
  • Henriette Asséo : « Les reformulations contemporaines de la «politique tsigane» et les usages de l’ethnopolitique. »
  • Serge Weber : « Les politiques migratoires en Europe font elles reculer les droits de l’homme ? »
  • Stéphane Rosière : « Théorie et pratique du «nettoyage ethnique». »
  • Jean-François Mattéi : « Vous avez dit «repentance» ? Sur la propension européenne à s’auto-flageller. »
Source de l'information : Site du Centre d'histoire de Sciences Po.

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