DEATH METAL - À une époque lorsqu’on me demandait ce que j’écoutais comme musique je répondais du « metal » tout simplement. Metal ne voulant plus rien aujourd’hui il est temps de se poser certaines questions. À une époque où l’on trouve des tee-shirts de Guns’N’ Roses aux Galeries Lafayette et des têtes de mort chez Vuitton, interrogeons les fondements de cette école.
Je ne sais pas par où commencer tant ce disque est riche : le son, les compos, la voix et quelle voix n’en finissent pas de me faire mouiller mon slip sale de routier bedonnant! La batterie sonne d’enfer, du mi-tempo au blast en passant par des allers retours typiques du grind du plus bel effet. Tous les ingrédients sont-là. Et le groupe réalise une prouesse car cet enregistrement parvient à garder le cap sans donner l’impression de réécouter un vieux machin. Bref, ce n’est pas de Slayer que l’on parle là ! Nos angliches préférés parviennent à s’imposer en conservant leur son et l’avant garde mélodique qui fut la leur sans passer pour des has been (Slayer). Les "Trasher’s Abattoir" ou "The Master Butcher’s Apron" nous rappellent que les britanniques sont également de grands amateurs de médecine spécialité chirurgie digestive ! Ce retour aux affaires constitue – me semble t-il – l’un des meilleurs albums de la longue carrière de Carcass. N’oublions pas que ceux qui peuvent se targuer d’être là depuis près de 30 ans (le groupe s’est formé en 1985) ne sont pas nombreux.
Il est clair que Carcass a encore des leçons à donner aux jeunes cons qui voudraient rouler des mécaniques en faisant du rock brutal. Enculé va !