Diwali, le festival des lumières se fêtent en Angleterre depuis des lustres….je n’ai pas pu résister. Reprenons. Cette fête hindoue est célébrée par la communauté indienne donc, mais pas uniquement. Bien sur, la plupart des anglais ne voient que le côté folklorique, et je n’en connais pas plus qu’eux malheureusement. J’espère ne vexer personne avec mon inculture totale en la matière. Je n’ai pas la prétention d’expliquer les croyances autour de Diwali, mais simplement de vous faire partager mon expérience, qui est celle de beaucoup d’anglais non hindous.
Pour de nombreux enfants, Diwali est un sujet abordé à l’école, notamment en Religious Éducation. C’est la période de grand ménage, et effectivement, les supermarchés anglais affichent de nombreuses publicités pour les détergents en ce moment. Sans cynisme aucun bien sur. Ça surprend quand on n’est pas au courant. Pour Diwali, on allume des lumières et bougies dans les maisons, aux fenêtres et même dans les jardins. On mange toute sorte de délicieuses friandises. Les hindoues revêtent leur plus beaux saris soyeux, aux couleurs éclatantes, leurs bijoux en or, et s’ornent les mains de henné. Mes filles sont terriblement jalouses . Bien sur, leur petites camarades hindoues continuent à venir en uniforme à l’école, mais leurs mamans ressemblent à des princesses. A côté, engoncée dans ma doudoune, avec mon bonnet, mon écharpe et mon nez qui coule, je présente nettement moins bien. J’ai eu droit à des réflexions. Mes enfants sont adorables. Elles ne voient absolument pas pourquoi, alors qu’elles aussi, elles ont des grands parents étrangers, elles ne peuvent pas se transformer en princesses! La plus grande, ne me croyant pas, s’est renseignée par elle même, je ne sais pas comment mais le résultat n’est pas brillant. Elle est dégoûtée, une marinière, un béret et une baguette, ça ne vaut pas un sari. Elle est formelle, c’est nul. Je suis bien d’accord. Surtout que je n’ai jamais porté de béret de ma vie, et que j’ai plutôt tendance à manger mon pain plutôt qu’à le promener dans la rue.
Mais une des mamans en question, à cause de qui mes choix vestimentaires désespèrent mes filles, est très serviable. Chaque année, elle vient bénévolement expliquer Diwali aux enfants à l’école, et offre une petite friandise à chacun. Ce qui m’ a aussi valu des réflexions de mes élèves du club de français cette fois. Du coup, j’ai offert des croissants à tous. La fois suivante, la salle était comble, je n’ai jamais eu autant de succès. Je les ai calmés, j’ai amené ma célèbre baguette, ( je l’ai transportée dans un sac, et non sous mon bras. Ils étaient déçus) et du camembert, ça a refroidit leur enthousiasme. Cette maman hindoue leur apprend également à faire des rangolis, ces cercles aux décorations géométriques compliquées et colorées. Et là, c’est moi qui suit jalouse. A 8 ans, je rêvais d’un spirographe …ma meilleure copine en avait un et refusait de l’amener chez moi pour me le prêter. Elle avait aussi un berger allemand. D’ou mon refus d’aller jouer chez elle. Et bien, mes enfants en font à l’école, ça fait partie du programme!
Beaucoup de municipalités organisent des feux d’artifices, des défilés aux flambeaux. Entre Hallowe’en, Guy Fawkes Day et Diwali, c’est une période très faste pour les vendeurs de pétards et les vétérinaires, qui essaient toujours de nous refiler des calmants pour la chatte. Elle a peur des pétards…et apparemment des calmants aussi. En tout cas, ça lui fait le même effet. Il suffit de lui donner son calmant pour qu’elle arrose le tapis.
A Diwali Diya, une lampe de Diwali, réalisée à l’école par ma grande: