Dans un récent article publié par Al Jazeera, les conséquences prévues continuent d’être signalées. Des crevettes sans yeux ou avec des tumeurs et des lésions, des crabes avec des trous dans leur carapace, des composants pétroliers trouvés dans des poissons et des milliers de kilos de goudrons s’écoulant sur les rivages de Louisiane avec une diminution des huîtres et poissons de 60 à 85 %, sont seulement un exemple des nombreuses conséquences signalées trois ans après la marée noire ! Et beaucoup de résidents souffrent toujours d’une maladie chronique causée par la marée noire et par les dispersants chimiques employés lors de celle-ci et qui est toujours reconnu ou pris en compte par les autorités sanitaires.
Al Jazeera a interrogé l’océanographe et biologiste de la vie marine, Dr Ed Cake, qui pense qu’il faudra des décennies pour que cet écosystème se rétablisse. Dr Cake utilise l’exemple de la marée noire de 1979 dans la baie de Campeche aux larges des côtes du Mexique. Les conséquences de cette marée noire sont toujours ressenties ! Dr Cake déclare « Il existe des baies dans lesquelles les huîtres ne sont toujours pas revenues. Il nous faudra gérer les conséquences de cette marée noire pendant plusieurs décennies et elles existeront après moi ».
Les prises de crabes bleus et de crevettes ont diminué au Mississippi et en Alabama depuis la marée noire rapport Dr Cake, et il a aussi exprimé des inquiétudes à propos des morts continuelles de dauphins. Mais, la principale inquiétude est la lente reprise de la population d’huîtres dans la région.
“Mississipi a récemment débuté sa saison, et leurs pêcheurs d’huîtres sont restreints à 12 sacs d’huîtres par jour. Mais ils n’arrivaient même pas à atteindre six », a expliqué Cake. « Trente sacs auraient été un jour normal pour les huîtres, c’était la limite précédente, mais c’est limité à présent puisque les stocks sont tout simplement absents ».
Face à cette situation, BP répond que les fruits de mer du golf testés sont aussi sûrs maintenant qu’avant la marée noire. Ils prétendent que les lésions et les autres difformités sont « naturellement communes ». Ils ont certifié ne pas utiliser de dispersants chimiques toxiques à moins de dix miles des côtes ou des baies, même si des locaux racontent voir des avions disperser des produits le longs des places et des baies.
BP a dépensé d’importantes sommes pour des campagnes de publicité et judiciaires agressives, apparemment plus qu’ils n’ont dépensé pour la restauration de l’écosystème touché par la marée noire.
Nous sommes activement engagés afin d’inverser cette tendance de destruction. Certaines de nos actions incluent :
a) la distribution de nos matériaux éducatifs dans le monde ;
b) construire une alliance mondiale afin de régler les problèmes systémiques ;
c) des campagnes de publicité afin d’augmenter la conscience du public ;
d) travailler avec des régulateurs et des professionnels de la marée noire afin de changer les méthodes de lutte contre les marées noires dangereuses ;
e) des partenariats avec des scientifiques et des professionnels de l’industrie afin de développer des systèmes pour que les écosystèmes touchés puissent se rétablir entièrement
f) aider les habitants de l’Alaska dans le blocage de l’utilisation des dispersants chimiques dans leurs eaux, l’EPA et d’autres responsables du gouvernement fédéral insistent sur cette utilisation.
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Traduction Isabelle Laurent