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Un édito d'ERIC VALZ de CB NEWS (eh oui ...) pas mal du tout sur 68.
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Hors linéaires Fnac, toujours agitateur d’idées pour l’occase – merci à lui – , point de célébration de Mai 68 chez les marques. Même pas un groupe alcoolier pour avoir l’humour de nous pondre un cocktail Molotov.
A part Fauchon, bien-sûr, toujours une longueur d’avance, nez et enseigne sous le vent de l’audace des progressistes (cf. « Culture Zap » n°13 du 10 avril 2008) – merci Isabelle Capron.
La faute à un mois amputé par les ponts ? Pas si sûr. Faut juste réaliser qu’aucun de nos baby-boomers patrons n’étaient sur les barricades alors. Et, donc, pas plus aujourd’hui. 68, ils l’ont vu du balcon, l’ont ingéré et… sont restés les mêmes tout en s’enrichissant sur ses acquis culturels.
Pour eux, la révolution est à prendre au sens premier du terme : « Le mouvement circulaire par lequel un mobile revient à sa position d’origine ». Confiscation, en somme.
« You say you’ll change the constitution, well, you know, you’d better free your mind instead… … but if you go carrying pictures of chairman Mao, you’re not going to make it with anyone anyhow », chantait Lennon en août 68 dans le « Revolution » du White Album. En total accord avec Victor Hugo et son « Il est temps de nous faire une âme libre si nous voulons révolutionner la révolution ».
Etre en phase avec « la révolution en permanence » d’Engels et de Marx en 1850, en somme. C’est nous, les vrais enfants de la Révolution. A nous d’en faire quelque chose à l’image du rock’n roll. Oui, « Pump the Volume » sur un être « ordinaire » pleinement révolutionnaire, une météorite qui ne retrouva jamais « sa position d’origine » : Jimmy Hendrix. A force d’en chier et de bailler derrière Sam Cook ou Ike & Tina à faire le métronome… klink, klink... il se l’est offerte lui, sa révolution, son Experience, et ce fut un total bouleversement, une révolution qui a profondément… révolutionné le rock.
C’est ça la révolution ultime, avoir le courage d’être soi car, comme le dit Huxley, « la vie n’est pas tant ce qui nous arrive que ce que l’on en fait ».
Comme d’hab’, faut tuer le père. Blachas, tes jours sont comptés !source : http://www.cbnews.fr/culturezap/newsletter/czap_n016/czap_site_016.htm