Aujourd'hui, je vous propose un extrait du très intéressant dossier intitulé "Plus fort ensemble", du magazine Kaisen de novembre-décembre 2013 . Dans ce dossier, un article est consacré à Cuba.
" Afin de satisfaire ses besoins alimentaires, la population se lance dans la culture de fruits et légumes. "Les Cubains avaient faim, explique Nils Aguilar, réalisateur du film Cultures en transition. Ce sont eux qui ont fait les premiers pas en occupant les terres dans un mouvement spontané". Des milliers de jardins, "organoponicos", fleurissent sur des lopins de terre, sur les terrasses, entre les maisons, sur d'anciennes décharges, au milieu des terrains vagues, bref dans le moindre interstice laissé vacant. [...]
A partir des années 1990, l'accent est mis sur la production locale, à partir de ressources locales, pour la consommation locale. L'Etat distribue des terrains à qui veut les cultiver et développe une agriculture vivrière et biologique de proximité : sans pétrole pour faire fonctionner les tracteurs, on recourt à la traction animale ; sans engrais chimiques ni pesticides, on redécouvre le compost, les insecticides naturels et la lutte biologique.
[...]Chaque école cultive son potager, les administrations ont leur propre jardin, fournissant les légumes aux cantines des employés.
Phénomène sans précédent, l'agriculture urbaine s'est développée comme nulle part ailleurs dans le monde. L'île compte près de 400 000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70 000 hectares de terres jusqu'alors inutilisées et produisent plus de 1, 5 millions de tonnes de légumes.
[...]Et, dans toutes les villes du pays, on enseigne l'agriculture biologique par la pratique, sur le terrain. Bien plus qu'un simple transfert de connaissances technologiques, il s'agit de "produire en apprenant, d'enseigner en produisant et d'apprendre en enseignant".
L'impact de cette révolution verte est multiple : réduction de la contamination des sols, de l'air et de l'eau, recyclage des déchets, augmentation de la biodiversité, diversification des productions, amélioration de la sécurité alimentaire, du niveau de vie et de la santé, création d'emplois - notamment pour les femmes, les jeunes et les retraités."
Ce phénomène prend de l'ampleur avec la crise. On voit des terrains reconvertis en potagers et des habitants se tourner vers l'agriculture en Espagne, en Grèce, au Portugal et même aux Etats-unis (à Détroit notamment).
Ne serait-il pas temps de faire la même chose en France, sans attendre que la crise nous y oblige ?
Prenons nos responsabilités, sans attendre qu'un gouvernement nous y encourage, et cultivons chacun notre jardin. La moindre petite surface peut être utilisée, même un balcon. Serions-nous moins intelligent ou moins courageux qu'un cubain, un espagnol, un portugais, un américain ou un grec ? Non ! Nous en sommes tous capable ! Alors lancez-vous !
Si vous êtes un jardinier débutant, ce n'est pas grave, retrouvez ici, tous les conseils pour bien démarrer et continuer...
(source image : clipart Microsoft Office)